ABC Agriculture et Agroalimentaire de Bretagne en Clair - Conjoncture 1er trimestre 2024

Le service économie-emploi de la Chambre d’agriculture de Bretagne publie pour le 1er trimestre 2024 l’ABC la conjoncture des principales filières agricoles bretonnes :

• Lait : enfin de la stabilité.  Après plusieurs années mouvementées, 2024 commence sous le signe de la stabilité, aussi bien du côté de la collecte que des prix et des charges. Cependant, entre mauvaises conditions climatiques et hausse du coût de l’alimentation animale, plusieurs nuages se dessinent pour les mois à venir.

• Viande bovine : déclin plus marqué en Bretagne qu’en France. Les cheptels laitier et allaitant bretons continuent de se contracter mais à un rythme moins élevé. Les cotations restent élevées grâce à une consommation qui résiste. La filière veau de boucherie poursuit son déclin.

• Porc : sursaut des abattages. Après deux années de prix élevés, les abattages régionaux, nationaux et européens se redressent en ce début de l’année. Ce rebond est cependant modéré et ne déstabilise pas pour l’instant un marché générant des prix toujours élevés. La rentabilité des élevages est toujours bonne, d’autant que le prix de l’aliment poursuit son repli.

• Volaille : la Bretagne en retrait. L’épisode de grippe aviaire a touché à sa fin pour cette saison. La consommation française est vigoureuse grâce à des prix de vente en baisse. Cela permet à la production française de rebondir fortement au 1er trimestre 2024. La Bretagne suit ce mouvement, mais de façon plus atténuée.

• Œufs : une reprise de la production. La production française d’œufs repart à la hausse en ce début d’année permettant une reprise des exportations et un recul des importations. Par contre, la demande des ménages semble marquer le pas. Les cotations reculent mais restent à des niveaux élevés.

• Légumes frais et destinés à la transformation : une saison correcte en chou-fleur. Les conditions climatiques de ce début d’année impactent tant la production que la demande en choux-fleurs et tomates. Les conditions climatiques difficiles rendent difficiles les prévisions de en légumes pour la transformation.

• Emploi : des tensions moins fortes sur le marché du travail. Le ralentissement de la progression de l’emploi semble faciliter les recrutements pour 2024. Pour l’agriculture bretonne cependant, les prévisions d’embauches sont à la hausse, mais ce sont les besoins saisonniers qui expliquent cette tendance.

• Industries agroalimentaires : le dynamisme n’éloigne pas les défis. L’industrie agroalimentaire bretonne voit la hausse de son activité se poursuivre, portée par des prix des matières premières qui régressent globalement et une demande soutenue. Le défi de la contraction des marges reste malgré tout d’actualité.

• Exportations : des exportations qui se maintiennent. Bien que l’inflation se soit estompée, le courant d’affaire breton parvient à se maintenir en grande partie grâce aux filières de transformation des céréales. Les exports de volaille, sévèrement réduits ces dernières années, semblent retrouver des couleurs.

• Consommation-distribution : inflation, enfin le bout du tunnel. Après avoir décéléré sur plusieurs mois, l’inflation est elle derrière nous ? C’est en tout cas ce que laissent espérer les derniers chiffres : sur mai, les prix des produits de grande consommation sont en baisse de 0,1 % sur un an.

En complément, vous trouverez des graphiques en lien avec l’alimentation animale.