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Notre projet politique et stratégique

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Notre projet politique et stratégique couvre le durée de la mandature (2019-2025) et expose, au travers de 3 axes majeurs, les ambitions des Chambres d’agriculture de Bretagne pour notre région : accompagner l’agriculture dans ses transitions économiques, sociétales et climatiques ; créer plus de valeur dans les territoires et faire dialoguer agriculture et société.

Notre projet politique

L’agriculture est très attendue pour sa contribution à la sécurité et à l’indépendance alimentaire, aux transitions énergétiques et climatiques, à la préservation de la biodiversité.
Comme les agricultrices et agriculteurs bretons ont su répondre aux attentes sociétales et politiques de l’après-guerre, ils sont à nouveau capables aujourd’hui de répondre aux défis de souveraineté et de sécurité alimentaire, tout en s’inscrivant dans les nouveaux objectifs de croissance issus du Green Deal, le pacte vert européen, ainsi que du plan de relance national et européen, la Breizh COP. Nous pensons que la Bretagne peut jouer un rôle majeur dans cet enjeu, à la fois dans les échanges extérieurs et dans des dynamiques territoriales.

Notre agriculture est en mutation. Pour autant, elle peut et doit conserver son ADN autour de ses actifs nombreux et qualifiés, de la polyculture élevage, de la diversité de productions et de systèmes de productions, d’un positionnement multi marchés de ses productions agricoles et agroalimentaires.

Nous sommes et voulons rester une région agricole à haute intensité humaine

La Bretagne agricole est riche de ses actifs. C’est pourquoi, à la Chambre régionale d’agriculture de Bretagne (CRAB), nous considérons que pour créer l’adhésion et embarquer un maximum d’agriculteurs dans les mouvements de fond décrits dans le contexte, il faut mettre au cœur des politiques de filières, des politiques publiques et de nos actions de développement :

C’est à cette condition que nous attirerons et susciterons durablement des vocations dans les métiers de l’agriculture.

Nous sommes et voulons rester une région, terre d’élevage

En 2019, un poulet français sur trois est produit en Bretagne, 57 % du cheptel porcin français est élevé en Bretagne, dans 5 458 sites d’élevage. 10 400 exploitations, dont 670 en bio, produisent du lait. On compte également en 2019, 5 281 détenteurs de vaches allaitantes. A ces principales filières, s’ajoutent des élevages d’autres espèces de volailles, des élevages caprins et ovins, des éleveurs de lapins… Toutes les données économiques des filières agricoles bretonnes sont accessibles dans notre rubrique Agrithèque / Economie Agricole.
 
Si l’élevage est aujourd’hui au carrefour de nombreuses questions économiques, sociales et sociétales, il constitue toujours le socle de notre vitalité économique et sociale régionale.
Nous considérons que des systèmes d’élevage divers doivent coexister pour répondre à l’ensemble des demandes des consommateurs et des marchés, et à l’aspiration des éleveurs.
Si aujourd’hui nos élevages sont confrontés à différentes demandes de consommateurs et injonctions sociétales, nous considérons, à l’instar du ministre de l’agriculture « que le temps des transitions n’est pas celui de l’émotion ».
Qu’il s’agisse de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) par l’élevage et des orientations à prendre dans la transition climatique, des évolutions des modes d’élevage pour la prise en compte du bien-être animal, notre ambition, à travers nos actions de recherche, de développement, de formation, est de rester une terre d’élevage comprise de nos concitoyens, et qui compte en France, en Europe et dans le Monde. Prévoir des liens vers les pages liées aux GES, au climat, aux actions R&D et à la formation.

Nous sommes et voulons rester une région, terre de polycultures et terre légumière

650 358 hectares étaient consacrés aux grandes cultures bretonnes en 2019. Côté légumes, la Bretagne valorise différents types de productions : les légumes de plein champ pour le marché du frais et pour la transformation, les légumes sous serres et le maraîchage.
19 % des surfaces légumières sont implantées en Bretagne, sur une superficie de 38 000 hectares.
Une exploitation légumière en Bretagne génère près de 8 emplois directs.
A l’instar de l’élevage, le secteur du végétal destiné à l’alimentation humaine et l’alimentation animale est observé et attendu pour des pratiques agronomiques favorables aux transitions écologiques et climatiques.
Nous voulons que la Bretagne conserve son potentiel de productions végétales, dans ses débouchés actuels et ses perspectives de débouchés futurs.
Ainsi, la CRAB entend s’impliquer dans la réponse aux enjeux liés aux usages phytosanitaires, à travers le programme Ecophyto avec la feuille de route suivante :

  • L’usage des produits phytosanitaires ne doit pas être automatique
  • Réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, c’est :
    • Réduire la toxicité des produits utilisés en distinguant les objectifs de baisse par catégorie de toxicité
    • Réduire les volumes utilisés
    • Réduire l’impact des produits utilisés sur la santé et le milieu

Aux injonctions de ruptures brutales, nous répondons construction d’alternatives, techniquement possibles, économiquement viables et humainement vivables.

Notre agriculture doit rester prospective, ancrée dans la vie des territoires et ouverte sur le monde

Avec ses exploitations familiales et leurs nombreux actifs, avec les entreprises d’amont et d’aval qui les précèdent ou les prolongent, « de la ferme à la table », notre agriculture est une composante majeure de l’économie locale. Les « nouvelles stratégies de croissance » issues du Green Deal, et également du plan de relance mettent l’agriculture au coeur de chantiers transversaux majeurs et créent ainsi de nouvelles opportunités pour nos territoires.
C’est dans cette perspective qu’en entamant cette mandature, la CRAB a initié une démarche intitulée « agriculture bretonne 2040" qui alimente et éclaire la mise en oeuvre du projet stratégique 2019-2025.
Désireux de se saisir des enjeux, de se projeter et de s’impliquer pour être moteurs dans les transitions annoncées, les responsables professionnels de la CRAB s’inscrivent dans une démarche prospective sur les évolutions possibles de l’agriculture bretonne à l’horizon 2040 et leurs impacts climatiques, économiques et sociaux.
Les différents scénarios apportent des éléments de réflexion pour être en capacité d’identifier des trajectoires d’évolution pour les entreprises agricoles et agroalimentaires, d’adapter leur accompagnement, de se positionner vis-à-vis des politiques publiques et au-delà, de construire une stratégie pour l’agriculture et l’agroalimentaire bretons.
Cet ancrage territorial a vocation à se traduire dans une communication permanente entre agriculture et société, à travers nos différentes actions.

Notre projet stratégique

Réussir le renouvellement des actifs

La Bretagne est forte de ses nombreux actifs. Pour autant, elle est confrontée à la question de leur renouvellement.

  • Les chefs d’exploitations, dont 52 % vont être confrontés à un enjeu de transmission dans les dix ans. Les reprises en succession familiales sont moins nombreuses, et les profils des candidats à l’installation sont de plus en plus multiples et diversifiés, sur les productions, les systèmes de production, les modes de commercialisation.
  • Les actifs salariés qui représentent aujourd’hui 44 % de l’emploi agricole. L’enjeu est aujourd’hui d’accroître l’attractivité des métiers de l’agriculture et d’orienter des jeunes ou des publics en reconversion vers l’offre de formation présente en Bretagne et vers les offres d’emplois disponibles.
  • L’organisation et les conditions de travail, les relations humaines dans les collectifs de travail vont être déterminantes pour attirer, fidéliser et pérenniser l’emploi agricole. Le facteur humain devra être au coeur de nos actions et de nos accompagnements dans nos domaines d’actions stratégiques.
  • Le principe d’égalité et de parité dans les entreprises, la capacité à accueillir et à insérer des personnes d’horizons et de situations diverses constituera un fil conducteur transversal et permanent.

Structurer nos filières pour plus de valeur ajoutée et de revenus pour les producteurs

Pour la CRAB, le préalable socioéconomique des transitions passe par l’ambition régionale réaffirmée de répondre à tous les marchés alimentaires. Dans cette perspective, l’ambition du « bien-manger pour tous » a pour corollaire, le « bien en vivre pour tous », et notamment pour les agriculteurs et salariés qui sont le premier maillon impliqué dans les filières.
La CRAB considère également que la souveraineté et l’indépendance alimentaire passent par une maîtrise des capitaux investis dans cette chaine alimentaire et par une organisation renforcée des producteurs face à leurs acheteurs.
Elle s’attachera à permettre à la profession de s’impliquer dans les plans de filières, et à accompagner les producteurs dans les circuits courts et les filières organisées : veille économique et prospective, études de marchés, structuration de nouvelles filières…
L’enjeu de segmentation devra être objectivé au regard des comportements des consommateurs et de la capacité à transformer cette segmentation en revenus pour l’agriculteur.
Aujourd’hui, les objectifs de la loi EGALIM ne sont pas atteints pour les agriculteurs bretons, la reconnaissance de la valeur ajoutée générée par le maillon production reste une priorité.

Ouvrir des trajectoires de transitions compétitives pour nos filières animales et végétales

Nos élevages sont confrontés à un mouvement de fond des citoyens, mouvement dont la surface médiatique et politique ne se traduit pas dans l’acte d’achat. La CRAB considère que des systèmes divers doivent pouvoir coexister pour répondre à l’ensemble des demandes des consommateurs et marchés et à l’aspiration des éleveurs. Pour cela, elle entend contribuer à objectiver les conséquences sous l’angle multiperformances des évolutions du bien-être animal, conseiller les éleveurs dans leurs choix d’investissements.
Elle sera également acteur dans la prévention de la maltraitance animale.
Concernant le champ de l’agronomie et des productions végétales, la CRAB entend s’impliquer fortement dans la réponse aux enjeux liés aux usages phytosanitaires : santé, attentes sociétales, sensibilité des milieux au transfert des produits dans l’eau et dans l’air, préservation de la biodiversité, attentes des distributeurs, cohésion sociale dans les territoires, image de l’agriculture.
Elle prend acte des grandes orientations du plan gouvernemental pour une agriculture moins dépendante aux produits phytosanitaires, des orientations du Conseil Régional dans le SRADDET, des orientations votées dans le SDAGE. Elle s’inscrit également dans le plan global phytos des Chambres d’agriculture et dans le contrat de solutions engageant 40 organisations pour déployer des solutions alternatives.
La CRAB s’attachera à proposer des solutions concrètes (Recherche & Développement, conseil et formation) pour ne pas utiliser de phytosanitaires lorsque cela est possible techniquement, économiquement. Elle veillera à ce que soient évitées les impasses techniques qui feraient prendre un risque économique préjudiciable aux producteurs. Elle portera une attention particulière au volet qualité et conditions de travail. Elle communiquera sur ces alternatives auprès des agriculteurs.
L’entrée en vigueur de la séparation de la vente et du conseil constitue un chantier majeur et prioritaire pour les Chambres d’agriculture. Le conseil stratégique phyto constitue une priorité d’actions auprès des agriculteurs.
La CRAB s’attachera à construire et proposer une communication vers le grand public et les collectivités locales pour faire connaître et reconnaître les engagements de la profession agricole.

Faire de l’agriculture une source de solutions pour l’atténuation du changement climatique

Face à cet enjeu qui constitue désormais un axe majeur des politiques publiques qui concernent l’agriculture (PAC, plan de relance, politiques régionales et territoriales, politiques de l’eau…), la CRAB s’inscrit dans une démarche proactive, dès lors que l’équilibre économique de l’exploitation peut être préservé ou amélioré.
La CRAB réaffirme sa vision d’une agriculture avec pour vocation première la production destinée à l’alimentation humaine et animale.
Elle identifie la contribution de l’agriculture au réchauffement climatique, réchauffement qu’elle subit aussi dans son activité.
Pour la CRAB, l’agriculture doit trouver des solutions pour réduire la vulnérabilité des exploitations bretonnes au changement climatique et doit apporter des solutions pour atténuer le changement climatique.
Enfin, elle réaffirme que cet engagement sur la transition climatique ne doit pas avoir pour conséquences de « déporter » ailleurs son économie, et d’importer à travers des achats extérieurs une agriculture que nos concitoyens ne veulent plus sur leur territoire de vie.

Accompagner le développement de l’agriculture biologique

Les attentes des consommateurs et des citoyens en matière de produits issus de l’agriculture biologique augmentent régulièrement chaque année. Cette nouvelle segmentation, dans un contexte de diverses transitions (écologiques, climatiques, sociologiques…) conduit un nombre croissant d’agriculteurs à s’orienter vers un système de production en agriculture biologique, au moment de l’installation, ou à l’occasion d’une évolution stratégique pour l’exploitation.
Pour la Bretagne, cette évolution se traduit aujourd’hui par les chiffres suivants : 3 347 exploitations en agriculture biologique, 97 610 hectares sont certifiés et 25 528 sont en conversion pour un total de 123 138 hectares engagés en bio, soit une augmentation de 9 % par rapport à 2018.
L’agriculture biologique constitue l’une des priorités stratégiques des Chambres d’agriculture pour cette mandature. En effet, nous avons un rôle essentiel à jouer pour accompagner les agriculteurs vers ces nouvelles pratiques, dès lors qu’elles répondent à un marché, et qu’elles offrent des perspectives durables de conditions de travail et de revenu.
Grâce à notre expertise transversale (veille prospective sur les marchés et l’évolution de la consommation, expertise sur les filières, observation des produits sous signes officiels de qualité, agronomie, élevage, productions végétales, autonomie fourragère énergie, climat, stratégie d’entreprise, organisation du travail, politiques publiques, réglementation…), nous avons pour ambition d’accompagner tous les agriculteurs qui envisagent de faire évoluer leur système, à travers une approche globale de leurs projets. Pour relever ces nouveaux challenges humains et techniques, nous développons nos travaux de recherche appliquée, de développement, nos opérations de diffusion, de structuration de filières, de formation continue, d’animation de groupes de progrès.

Faire de la transition énergétique une opportunité pour nos exploitations

La production d’énergie renouvelable en agriculture est en constante progression, avec des dynamiques différentes selon les filières. La méthanisation connaît un fort développement, avec son lot de questionnements, localement et à l’échelle nationale. Le photovoltaïque connaît également un développement soutenu, à la fois pour vendre de l’électricité, mais aussi pour auto-consommer l’énergie. Côté bois énergie, le futur reste conditionné à la consolidation de filières locales.
La production d’énergies renouvelables offre à l’agriculture des perspectives intéressantes : diversification de revenus, économies d’énergie sur l’exploitation…
Elle fait aussi appel à des investissements importants qui nécessitent professionnalisme et maîtrise technico-économique des projets.
Les enjeux territoriaux autour de la production d’énergies renouvelables mettent également l’agriculture au cœur des débats et projets territoriaux.
L’implication des Chambres d’agriculture se situe dans une approche croisée entre l’accompagnement des projets individuels des agriculteurs sur les différents types d’énergies renouvelables, en lien avec leurs productions animales et végétales, et les PCAET (plan climat-air-énergie territorial) proposés à l’échelle des territoires, notamment les EPCI.

Construire des relations partenariales avec les collectivités

En redessinant l’organisation territoriale et les compétences, la loi NOTRe a reconfiguré les compétences relatives à l’agriculture, des EPCI à la Région, en passant par les Départements. Qu’il s’agisse des questions foncières, de gestion de l’eau, de préservation de la biodiversité, sur des enjeux alimentaires et l’approvisionnement de la commande publique, des PAT ou des PCAET, l’agriculture est concernée au premier chef.
Nous inscrivons notre action territoriale dans la proximité, en allant vers les collectivités territoriales, à l’écoute de leurs besoins et de leur vision de l’agriculture. A travers une ambition d’interconnaissance et d’éclairages sur la réalité de notre agriculture auprès des élus locaux, nous nous fixons pour feuille de route de faire connaître et reconnaître la contribution de l’agriculture à la vitalité économique et sociale des territoires, et à favoriser la bonne intégration de l’activité agricole, et l’accueil favorable et l’encouragement à des projets de développement agricole dans leur diversité.

Communiquer et dialoguer pour générer un regard positif de la société sur nos produits et nos métiers

Les agriculteurs perçoivent un regard ambivalent sur leur activité et leur métier. Une ambivalence qui génère découragement et perte de confiance pour développer de nouveaux projets ou entrer dans nos métiers.
Il nous faut stopper certaines fractures, incompréhensions ou défiances, en germe, ou déjà perceptibles sur nos territoires. Notre projet stratégique et d’entreprise montre notre ambition pour une agriculture régionale en phase avec ses concitoyens. C’est pourquoi nous voulons le partager avec le plus grand nombre.
Pour les Chambres d’agriculture, cette ambition se traduira par une présence dans les lieux de décisions et d’influences. Cela se traduira également par l’accompagnement des agriculteurs à s’engager dans des actions de communication de proximité sur nos produits, nos métiers, nos projets, dans un cadre partenarial.

N'hésitez pas, contactez-nous :

Chambre d’agriculture de Bretagne – Direction Générale – Rue Maurice Le Lannou – 35000 Rennes - Tél. : 02 23 48 27 50 - Mail : direction@remove-this.bretagne.chambagri.fr