Salariat en élevage porcin : synthèse de quatre études bretonnes

Entre 2006 et 2011, les Chambres d’agriculture de Bretagne ont réalisé quatre études sur le salariat dans les élevages porcins. Cette synthèse en présente les principaux résultats. De bonnes conditions de travail, une organisation claire et des relations humaines enrichissantes permettent de motiver et fidéliser son équipe.

Quatre études ont été réalisées : une sur l’embauche du premier salarié et ses conséquences (2006), une sur la fidélisation d’une équipe (2009), une sur le salariat féminin (2010 et 2011), et une sur l’intégration des nouveaux salariés (2011). Ces études reposent sur des enquêtes réalisées auprès d’éleveurs et de salariés d’exploitations porcines bretonnes.

Cette synthèse présente les résultats obtenus sur les thèmes suivants : postes occupés et tâches associées, hiérarchie et autonomie, conditions matérielles de travail (locaux, matériel, rémunération, horaires, astreintes). Elle aborde également les motivations à venir travailler en élevage porcin, et les satisfactions et difficultés rencontrées. La synthèse présente également les résultats concernant les employeurs : parcours professionnel, mode de management, critères de recrutement, et modalités de gestion des relations humaines.

Loin de l’image du tâcheron ou du « pousse-brouette », le métier de salarié en élevage porcin présente des atouts : un marché du travail dynamique avec des emplois en milieu rural, avec un travail technique demandant des compétences animalières. Les salariés disposent en outre la plupart du temps d’autonomie dans leur travail, avec des possibilités de progression hiérarchique pour ceux qui le souhaitent, en devenant responsable d’élevage. Toutefois, le métier est peu connu à l’extérieur du monde agricole, et ne bénéficie pas d’une image attirante. Dans les années à venir, l’amélioration de l’attractivité du métier passera par l’amélioration des conditions matérielles de travail (automatisation des bâtiments, réalisation sélective de certaines tâches, locaux d’accueil des salariés) et par la montée en compétence des éleveurs sur le management d’équipe.