Conseils de saison : quand et comment planter mes arbres ?

La saison de plantation d’arbres et d’arbustes est ouverte !

L’hiver prend place peu à peu. Les arbres, désormais bien dégarnis, marquent cette période de repos végétatif. C’est le moment de vous occuper de vos plantations !

En effet, la période favorable pour la mise en terre de vos jeunes plants d’arbres et arbustes débute maintenant et s’étale jusqu’à début mars.

Si possible, plantez de préférence en début d’hiver, pour laisser davantage de temps aux plants d’installer et de développer leur système racinaire avant la reprise de la végétation. Leur résistance aux premières sécheresses printanières et estivales en sera meilleure.

Fixez votre journée de chantier en dehors des périodes de gel.

Evitez également de planter lorsque le sol est gorgé d’eau et par temps de vent fort et sec.

Suivre pas à pas les différentes étapes de la plantation :

Avant de s’armer de vos pioches et de vos pelles, voici quelques petits rappels sur les différentes étapes à suivre pour réussir sereinement vos plantations agroforestières.

La réception des plants commandés en pépinières :

Lors de la réception des plants, plusieurs précautions sont à prendre :

• Vérifiez bien l’origine, la quantité et la qualité des plants reçus. Un jeune plant viable doit être sain avec des racines abondantes et fraîches.
• Les plants en racines nues doivent impérativement être mis en « jauge » dès la réception afin de conserver la fraicheur de leurs racines jusqu’à la plantation : les racines exposées à l’air et au soleil se dessèchent et dépérissent. Dans l’idéal, pour constituer une « jauge » installez  les plants dans une tranchée rebouchée par du sable ou de la terre. Recouvrez bien l’ensemble des racines.
• Les plants en godet sont à stocker dans un abri éclairé protégé du gel. Veillez également à les humidifier régulièrement.

Le déroulement du chantier de plantation :

Le chantier de plantation comprend plusieurs opérations:

• Repérage des emplacements des trous : à l’aide d’une pige de la longueur prévue entre 2 plants (1m ou 1,5 m) et de marqueurs (ex : jalons, repères sur une corde tendue le long de la ligne de plantation)
• Habillage des racines : cette opération concerne les plants à racines nues. Elle consiste à tailler proprement au sécateur les extrémités des racines, pour assurer le rééquilibrage entre le volume du système racinaire et la partie aérienne, pour faciliter la plantation et pour éliminer les parties abîmées.
• Taille éventuelle des branches branches blessées ou cassées.
• Pralinage des plants en racines nues : le pralin est un mélange de 1/3 de fumier, 1/3 de terre et 1/3 d’eau. Plongées dans le pralin avant leur mise en terre, les racines sont mieux protégées des bulles d’air (à l’origine de maladies fongiques) qui peuvent rester à leur contact une fois enterrées. Le pralin est également un apport nutritif qui favorisera le développement racinaire.
• Mise en terre : plusieurs techniques de plantation sont possibles à l’aide d’outils manuels (bêches, houes, transplantoirs). L’important reste :
  • De former des trous suffisamment larges et profonds pour accueillir l’ensemble des racines du plant sans les déformer.
  • D’éviter de lisser les parois des trous en les creusant, pour ne pas empêcher le développement racinaire des plants.
  • D’installer le plant bien droit et de placer le collet de la tige au niveau de la surface du sol. Le collet ne doit pas être enterré. Pour les plants en motte, la surface de la terre du godet doit être mise à niveau du sol.
  • De tasser légèrement la terre autour du plant pour garantir un bon contact entre sol et racines
  • D’émietter le plus possible la terre de recouvrement pour éviter les poches d’airs.
  • Il est préférable de planter les plants sur des petites mottes. Evitez surtout de former des cuvettes : l’eau ne doit pas s’accumuler et stagner au pied des plants.

Le paillage des plants :

Au cours de leurs jeunes stades, les arbres et arbustes peuvent être fortement concurrencés par la végétation adventice à leur pied. La compétition en eau est celle qui peut porter le plus préjudice aux jeunes plants.  

Le paillage est donc une étape indispensable dans vos projets agroforestiers :

• En recouvrant le sol autour des plants, le paillage limite le développement des adventices et maintient de la fraicheur et de l’humidité au sol.
• Protégez les plants par un paillis répartit sur un rayon de  1 m autour d’eux.
• Les matériaux organiques sont préconisés (ex : copeaux de bois, BRF, pailles, broyats de chanvre, de miscanthus,…). Leur décomposition contibue à apporter des éléments minéraux bénéfiques pour la croissance des plants.
• Le paillage doit être maintenu sur les premières années de croissance des plants, le temps pour les arbres et arbustes de devenir plus compétitifs face aux adventices. Surveillez donc l’évolution de votre paillage et anticipez son renouvellement lorsque celui-ci n’est plus assez efficace pour maintenir les adventices.

La protection des plants contre l’abroutissement :

Dès la mise en terre, les jeunes plants sont exposés à l’abroutissement et aux dégâts physiques par le bétail ou les herbivores sauvages. Les prélèvements réguliers de bourgeons et de jeunes pousses épuiseront les jeunes plants. Les dégâts sur leur écorce, liés à des frottements ou de la consommation, peuvent leur être fatals.

Selon la pression du gibier aux alentours, et la présence de troupeaux en pâture, l’installation de protections individuelles ou la mise en défend des lignes de plantation par des clôtures est un investissement obligatoire.

Plusieurs protections existent. Elles ont été conçues de manière à faire spécifiquement barrière aux cervidés, aux rongeurs ou au bétail :

• Protections individuelles : Gaines climatiques (maillage en plastique renforcé) ou gaines à grillage métallique.
  • Protection des arbustes contre les rongeurs : gaines d’une hauteur de 60 cm, installées à l’aide de 2 tuteurs en bambou
  • Protection des arbres contre les cervidés : gaines d’une hauteur de 120 cm, agrafées sur deux piquets de robinier ou châtaignier
• Protection globale d’un linéaire :
  • Grillage : Le modèle de grillage est à choisir en fonction du type d’animaux à écarter. En parcours volailles par exemple, privilégiez des modèles à mailles fines.
  • Clôtures et fils électriques : Piquets porteurs de 1 à 2 fils électrifiés. La hauteur du fil et la distance du fil à la ligne de plantation est à adapter selon les animaux pâturant.

Remarque : L’usage de produits répulsifs est également testé afin de remplacer et/ou de compléter les moyens de protection physiques décrits ci-dessus. Des produits à base de graisse ou de laine de moutons sont notamment proposés pour protéger les plants contre les cervidés.

Pour en savoir plus consultez cet article publié sur la plateforme collaborative Triple Performance 

Contacts :
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• Jean-Max LE FILLEUL - Secteur Nord Finistère - Tel : 06 75 59 29 75 – Mail : Jean-max.lefilleul@remove-this.bretagne.chambagri.fr
• Ludovic JEZEQUEL - Secteur Sud Finistère - Tel : 06 86 02 45 10 – Mail : Ludovic.jezequel@remove-this.bretagne.chambagri.fr
• Isabelle SENEGAS - Secteur Ille-et-Vilaine -  Tel 07 88 84 93 12 – Mail : isabelle.senegas@remove-this.bretagne.chambagri.fr
• Samuel LE PORT - Secteur Morbihan – Tel : 06 08 41 56 77 – Mail : samuel.leport@remove-this.bretagne.chambagri.fr
• Eva STAMMLER - Secteur Côtes-d’Armor – Tel : 06 65 47 46 57 – Mail : eva.stammler@remove-this.bretagne.chambagri.fr