Facteurs de réussite et difficultés lors de l'installation en aviculture

L’analyse de 57 installations avicoles montre que l'organisation du travail est source de satisfaction, sauf pour les éleveurs en vente directe. Une bonne installation dépend de la prise en compte des facteurs externes et de la précision des chiffrages économiques.

Les objectifs du projet

Ce projet vise à identifier les facteurs déterminants pour la réussite des installations avicoles et analyser les difficultés rencontrées par les jeunes éleveurs.  Au-delà des aspects techniques, une attention particulière est portée aux conditions de travail des aviculteurs, afin de garantir une installation durable et satisfaisante pour les nouveaux éleveurs.

Chiffres clés et réalisations

L’analyse a porté sur cinquante-sept suivis "nouvel exploitant", réalisés par les équipes de la Chambre d’agriculture de Bretagne.

Résultats concrets du projet

Le recours à de la main-d'œuvre bénévole est significatif, impliquant plus du quart des éleveurs. Par ailleurs, l'emploi de main-d'œuvre salariée se développe, touchant 30 % des exploitations.

La principale satisfaction après l'installation réside dans l'organisation du travail. Bien que seulement 14 % des éleveurs rencontrent une surcharge permanente de travail, cette situation est plus prononcée dans les élevages en circuits courts. En effet, ces exploitations doivent non seulement maîtriser les techniques d'élevage, mais également consacrer une part importante de leur temps à la commercialisation : communication, constitution de la clientèle, abattage ou conditionnement des œufs, et vente.

Concernant les perspectives d'évolution de leur exploitation, les deux principales aspirations des jeunes installés sont l'amélioration du revenu et la maîtrise du temps de travail. Les éleveurs insatisfaits de leur rémunération ont souvent rencontré des problèmes techniques, des difficultés conjoncturelles, ou des coûts élevés liés aux bâtiments et au matériel. Une part plus importante d’aviculteurs installés hors cadre familial se montre critique sur le niveau de rémunération ; des hypothèses pour expliquer ce constat pourraient être une mauvaise estimation de la rentabilité de l'atelier lors du montage du projet, ou un soutien technique insuffisant.

Enfin, peu d'éleveurs se forment au cours des premières années, en dehors des formations obligatoires. Certains le regrettent, mais ne peuvent y participer en raison d'un manque de temps ou de l'absence de sessions proches de leur exploitation.