Bio : quelles semences pour l’implantation de cultures de fin d’hiver ?

La météo de fin d’année a rendu difficile la mise en place d’une partie des céréales d’hiver en bio. Pour d’autres parcelles semées, la présence d’eau a eu raison de certains semis réalisés. Pour ces situations, le choix de re-semis ou d’une autre culture vient se poser selon les graines disponibles et débouchés possibles.

Semis de céréales en respectant l’alternativité

Pour les parcelles qui n’ont pas pu être ensemencées à l’automne comme prévu du fait de la pluviométrie et des sols gorgés d’eau, l’implantation va se réaliser sur cette fin d’hiver ou au printemps selon les cultures envisagées.

Lorsque c’est une céréale qui était prévue, si les semences sont toujours sur l’exploitation, l’utilisation des semences sera possible si la variété a une note d’alternativité satisfaisante : avec une note de 7, les semis pourront être réalisés jusqu’en mars. Pour les autres, il est préférable de retourner les semences au fournisseur lorsque cela est possible. Dans le cas contraire, les semences pourront être conservées dans un endroit frais et sec, à l’abri de la lumière. Elles pourront être utilisées lors de la prochaine campagne en veillant à effectuer un test de germination.

A défaut d’une alternativité suffisante (≥ 7), il vaut mieux privilégier des céréales de printemps et s’assurer du débouché : de l’importance de se mettre en relation avec les collecteurs en amont pour potentiellement contractualiser. En effet, si les collecteurs se sont déjà couverts pour la campagne 2024, ils seront plus réticents à collecter des produits supplémentaires ou à des tarifs moindres que ceux sous contrats.

Opter pour une culture de printemps

Pour l’implantation d’une culture de printemps, y compris céréale, il faut toujours s’assurer du débouché : collecteurs mais aussi éleveurs. Compte tenu des cours nettement plus bas que précédemment et des stocks existants, il faut privilégier des cultures que l’on maîtrise et pour lesquelles l’écoulement de la récolte est assuré. La prairie comme d’autres cultures a sa place.

Parmi les cultures envisageables, il est préférable de privilégier celles que l’on connaît. Pour de nouvelles cultures, le savoir-faire est à acquérir. Attention aux prises de risques et aux coûts d’implantation : il vaut mieux privilégier des semences fermières et limiter les intrants non nécessaires.

Si la contractualisation pour une nouvelle culture n’est pas possible pour la campagne en cours, les groupes d’échange sont ouverts. Ils permettent de partager l’intérêt et la possibilité d’accéder à la filière pour les campagnes suivantes. Se rapprocher de l’antenne de la Chambre d’agriculture la plus proche pour intégrer le groupe.

Le document inter-régional publié par IBB en partenariat avec les acteurs des filières et du conseil à l’AB permet de visualiser les principaux acteurs et produits au niveau du Grand Ouest sans être exhaustif. Ne pas oublier les acteurs habituels et de proximité qui peuvent proposer d’autres possibilités.

Contact :

Paul LANDRAIN – Conseiller spécialisé en Agriculture Biologique - Tél : 07 89 67 22 26 - Mail : paul.landrain@remove-this.bretagne.chambagri.fr