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Fertilisation azotée des céréales

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Les conditions d'implantation cet automne ont pu pénaliser l'enracinement des céréales. Fractionner les apports d'azote limite le risque de carence.

En sortie d'hiver, les besoins en azote des céréales augmentent progressivement. Au tallage, les besoins sont limités à 30 ou 40 unités. A partir du début montaison, ils augmentent fortement et une carence courant montaison peut impacter le rendement, d'où l'importance de repérer le stade "épi 1cm".

Apport au tallage sur céréales ? Après l’hiver pluvieux et un épisode de froid, les températures se radoucissent sur la fin janvier et les sols se ressuient progressivement. La minéralisation reprend et, si elle se poursuit, dans les sols profonds et avec des céréales bien enracinées, cela peut suffire à couvrir les besoins d'azote au tallage. Sur sols superficiels ou filtrants ou sur céréales mal enracinées, il est préférable d'apporter 40 uN efficaces en minéral au tallage. Les reliquats d'azote sortie hiver risquent d'être faibles cette année (analyses en cours). Des carences en soufre (jaunissement des jeunes feuilles) pourraient aussi être observées sur les sols filtrants, pauvres en matière organique ou ne recevant pas d'effluents d'élevage. Dans ces situations un apport de 20 à 50 unités de soufre doit être réalisé entre fin tallage et début montaison. Voir la fiche céréales soufre et oligo-éléments. Veillez à désherber avant de fertiliser.

Concernant l’apport principal à épi 1 cm

  • Si vous utilisez de l’azote organique, lisier de porcs ou digestats de méthanisation par exemple, c'est tout d’abord la portance des sols qui détermine la date de passage. Ensuite, pour permettre une transformation de l’azote ammoniacal en azote nitrique assimilable par la culture, l’épandage doit être réalisé environ 10 à 15 jours avant le stade épi 1cm. Cela conduit en général à des apports sur la période fin février à début mars. Respecter les distances et dates d'épandage: consulter le calendrier d'épandage.
  • Pour une fertilisation minérale, viser le stade épi 1 cm. Pour des doses supérieures à 100 unités, un fractionnement est recommandé en encadrant ce stade (50% de la dose avant puis 50% avant 1 noeud), tout en conservant une dernière fraction (30-40 uN) à dernière feuille. Pour les apports sous forme d’urée, éviter les conditions sèches. Privilégiez les apports juste avant une pluie de 8 à 10 mm pour assurer une bonne valorisation de l’azote et limiter la volatilisation.

Les prélèvements et analyses pour le réseau breton "reliquats azotés" sont en cours sur céréales et colza. Synthèse des résultats disponibles d'ici la fin février.

Pour plus d'informations, consultez les fiches fertilisation blé et triticale et fertilisation orge.


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