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Pour gagner en accessibilité, pensez aux échanges parcellaires

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Photo de 毛 祥 sur unsplash.com

Lorsque l’on souhaite optimiser le pâturage en système bovin, au-delà des aménagements parcellaires évoqués précédemment, il est intéressant de se pencher sur les possibilités de réorganiser le foncier dans son secteur. L’échange parcellaire peut en effet permettre de récupérer des parcelles autour des bâtiments. Jean-Marc Lanoé, agriculteur à Lanfains témoigne.

Vous avez fait plusieurs échanges parcellaires ces dernières années, dans quels buts ?
Jean-Marc Lanoé / Les objectifs étaient multiples. Le premier échange en propriété a permis de diminuer le nombre d’ilots, les suivants ont augmenté la surface accessible facilement pour les vaches pour moi et mon plus proche voisin. Je fais aussi des échanges de cultures avec un producteur de porcs pour allonger les rotations en culture.

Avec quelques années de recul, quels avantages en retirez-vous ?
J-M.L. / Ces échanges m’ont permis de faire pâturer plus les vaches. Les parcelles récupérées sont directement accessibles depuis la stabulation, sauf une qui se situe de l’autre côté d’une petite route communale. En accord avec la mairie, j’ai fait passer l’eau et l’électricité sous la route. Elles sont ainsi toutes approvisionnées en eau et courant. Cela représente 8 ha accessibles en plus. Quel confort d’avoir juste à ouvrir le fil après la traite ! Économiquement, l’herbe pâturée est la moins chère et plus les parcelles en maïs sont proches des bâtiments, moins cela coûte de ramener l’ensilage. Les animaux sont moins dans la stabulation, donc j’utilise moins de paille et j’ai moins de travail pour sortir le fumier. Pour le bien-être animal, je pense aussi que c’est impor- tant que les vaches puissent sortir, il y a moins de problèmes de boiteries. Après avoir vécu le confinement, on se rend compte qu’il est essentiel de pouvoir être dehors. Je pense que pour les vaches, c’est pareil !

Et au niveau des cultures ?
J-M.L. / Cela permet de faire des rotations plus longues. Mettre du maïs après de l’herbe est avantageux. Je m’arrange aussi avec un voisin producteur de porc pour mettre du maïs dans ses parcelles de culture qui sinon seraient cultivées uniquement en blé et colza. Tout le monde est gagnant.

Que diriez-vous à ceux qui pensent que les échanges parcellaires, c’est compliqué ?
J-M.L. / Il faut oser en discuter avec ses voisins. Il y a des bénéfices pour tous ! Même si la terre n’a pas de la même qualité, on peut s’y retrouver. Saisissez l’opportunité des travaux d’ensilage par exemple pour en parler autour de vous.

Propos recueillis par Valérie Danielou


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