mardi 02 juillet 2024
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Quel impact des gros ravageurs sur les productions végétales en agriculture biologique et conventionnelle ?
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Quelles sont les conséquences du passage des gros animaux (oiseaux, lapins, corvidés…) sur les exploitations ? Une enquête préliminaire visant à évaluer l’impact de ces gros ravageurs a été réalisée l’été 2023 sur des exploitations agricoles du Nord Finistère sur un échantillon aléatoire de 109 producteurs de légumes. Lors des échanges avec les agriculteurs, les gros animaux (oiseaux, lapins, corvidés…) constituent souvent la principale perte de rendement des cultures (avant les maladies, insectes ou adventices), face auxquels les agriculteurs sont souvent dépourvus.
Part des agriculteurs concernés et espèces signalées
Dans l’échantillon enquêté, 99 % des producteurs ont des pertes significatives causés par les gros ravageurs. 75 % des agriculteurs sont concernés par 2 à 4 espèces sur leur ferme, mais certains signalent des problèmes avec 5, voire 6 ou 7 espèces. Trois espèces ressortent des témoignages : le choucas des Tours (présent sur 79 % des exploitations), le lièvre (68 %) et le pigeon ramier (61 %). Une précédente enquête en 2014 permet de voir l’évolution du niveau de présence des différentes espèces signalées sur le territoire, notamment une diminution du lapin de 51 à 28 %, une augmentation du lièvre de 36 à 68 % et une augmentation des Corvidés de 49 à 83 %.
Pertes financières et niveau de déclaration de dégâts
Sur l’échantillon enquêté, 25 producteurs ont été capables d’estimer leurs pertes financières. Celles-ci vont de 500 à 40 000 € avec une médiane à 10 000 €. Parallèlement, seuls 23 % des agriculteurs enquêtés ont déclaré les dégâts sur leurs cultures sur la période 2022-2023. Les freins à la déclaration des dégâts sont pour près de la moitié dus à un abandon suite à leur constat qu’aucune suite n’a été donnée à de précédentes déclarations (pas de changements ou d’indemnisation). Près d’un quart ne déclare pas pensant ne pas avoir assez de dégâts pour être pris en compte ou les tolérants.
Cultures touchées et traque aux moyens de lutte
Le reste de l’enquête a permis d’estimer, par espèce de gros ravageurs, quelles cultures (toutes cultures confondues) sont les plus touchées et quels moyens de lutte ont été testés, avec succès ou non. Par exemple, pour le pigeon ramier, 50 % des producteurs déclarent avoir des dégâts sur chou-fleur, 70 % sur brocoli, 83 % sur pois… 19 moyens de lutte ont été cités (sans compter ceux qui ont été testés puis abandonnés) pour la grande majorité avec une efficacité nulle à moyenne. Les moyens de lutte les plus utilisés sont le bâchage et le canon horizontal. Le premier est, sans surprise très efficace, mais avec un impact économique et en temps de travail non négligeable : 4 400 € à l’achat pour couvrir 1 ha avec une 20aine d’heures pour 1 ha en comptant la pose/dépose entre chaque binage. Pour le deuxième, seuls 18 % des producteurs l’estiment d’une bonne efficacité.
Contactez-nous pour en savoir plus
Des données équivalentes ont été collectées et synthétisées pour les espèces de gros ravageurs cités (pigeon ramier, lapin de Garenne, lièvre, Corvidés, ragondin, sanglier, blaireau) et les cultures sur lesquelles ils causent des dégâts (choux, petits pois, salade, carotte, maïs, échalote, courges…). Elles sont disponibles sur demande du rapport complet de l’étude ; contactez-nous.
Contact :
Vianney ESTORGUES - Conseiller Cultures légumières - Tél. : 06 73 19 61 66 - Mail : vianney.estorgues@ bretagne.chambagri.fr
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