Contre la pyrale, pensez à broyer les cannes de maïs au plus ras

La pyrale est un papillon qui dépose ses oeufs sur la face inférieure des feuilles. Les larves migrent ensuite vers la tige et l'épi, puis finalement vers le pied pour passer l'hiver. Comme en 2022, ce ravageur semble être moins présent en 2023.

Lorsque la pyrale est présente, la première méthode de lutte est le broyage fin des résidus de cannes après récolte, au plus près du sol. Car à l'automne, les larves migrent vers le bas des plantes de maïs pour passer l'hiver en diapause. Ce broyage ras permet donc de détruire une grande partie des larves et d’exposer les autres à des conditions humides favorables au développement de pathogènes qui leur sont nuisibles. Arvalis estime que cette intervention peut permettre d’éliminer 50 à 70 % des larves. On peut penser que faire ce broyage fin même dans les zones où les dégâts de pyrale sont peu constatés (nord-ouest Bretagne), permettra de retarder l’arrivée de ce ravageur, qui remonte progressivement du sud vers le nord, du fait du changement climatique… Evidemment, diminuer la fréquence des maïs dans la rotation, participe aussi à limiter le développement des populations de pyrales.

Il est important d'estimer la pression de larves de pyrale dans les parcelles de maïs où ce ravageur est observé. Pour ce faire, dans 5 zones du champ assez éloignées les unes des autres, disséquer 5 plants pris au hasard et dénombrer le nombre de larves observées par plant. On peut considérer que le seuil de risque pour l’année suivante est de 0.8 larve par pied en moyenne. Au-delà de ce seuil, mieux vaut éviter de resemer un maïs l'année suivante. Notez que la gestion collective du broyage à l'échelle d'un territoire est plus efficace.

Ou, une méthode plus rapide après récolte : avant le broyage ras des cannes, couper en 2 les chaumes, de haut en bas, sur 5-10 chaumes alignés à divers endroits de la parcelle, pour constater la présence de larve de pyrale.