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Gérer la santé du troupeau grâce aux médecines alternatives en bio

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Vache mangeant des ronces - Crédit : Sylvia Marty, éleveuse

Gérer la santé en bio repose sur la prévention et des soins. Sylvia Marty, productrice en bio depuis 8 ans témoigne.

Les troupeaux bio vont souvent bien. Il reste malgré tout des troubles de santé qui nécessitent d’intervenir. Par conviction et pour répondre au cahier des charges, les animaux sont alors soignés souvent par recours aux médecines alternatives, comme l’illustre le témoignage de Sylvia Marty. Comme pour la médecine conventionnelle, il s’agit de bien les utiliser pour la santé des animaux et la protection des éleveurs et des consommateurs.

Un système qui a évolué vers une meilleure santé du troupeau 

Sylvia et son compagnon se sont installés il y a 8 ans sur une exploitation de 56 ha avec 56 vaches au départ en Prim’Holstein avec maïs betteraves puis, dès la 2e année, en croisement de races sur un système tout herbe, grâce à un parcellaire groupé. « Les périodes de transition étaient toujours un risque. Nous mettions du vinaigre de cidre à disposition et elles en consommaient, après le passage en tout herbe, elles ont arrêté d’en consommer ». Nous avons aussi commencé à utiliser de la chicorée et du plantain. Je n’ai plus de souci de santé des vaches, ni des veaux, hormis une mammite de temps en temps.

Le choix des médecines alternatives 

« Je suis venue aux médecines alternatives parce que j’ai testé l’homéopathie et l’acupuncture pour moi. J’ai suivi une formation mixte homéopathie et huiles essentielles. J’utilise l’homéopathie pour les veaux parce que c’est facile de mettre les granules dans la bouche. Et l’application des huiles essentielles est facile dans ma salle de traite TPA pour les vaches. »

Chicorée et plantain même pour les veaux 

« Nous incorporons de la chicorée et du plantain dans les nouvelles semences. En assez grande quantité, c’est-à-dire autour de 7 kg par hectare, pour avoir une vraie consommation de ces deux plantes. Ça permet de pâturer en été quand il n’y a plus de ray-grass. C’est intéressant pour le transit. Elles pâturent ces parcelles une fois par mois. Les vaches ne consomment plus de vinaigre et n’ont plus de mammites. Nous en semons aussi dans les parcs à veaux dans leur surface pâturable. »

Une bonne santé pour tous 

« Je n’ai plus de souci de santé ni des vaches, ni des veaux. Je n’utilise plus l’homéopathie et l’aromathérapie que sur de rares cas. En faisant du préventif, je n’ai plus besoin de curatif. Plus récemment, j’ai suivi une formation acupuncture, mais je n’ai pas eu à utiliser cette technique depuis. »

Et de conclure : « quand les vaches vont bien, je vais bien, et comme je n’ai plus de souci, les vaches vont bien. »

Une nécessaire vigilance avec les huiles essentielles 

Les huiles essentielles concentrent énormément les principes actifs huileux des plantes aromatiques. Comme toute substance active, il y a les effets bénéfiques recherchés, mais aussi de possibles effets secondaires néfastes. Cela peut aller de la simple irritation, qui se repérera rapidement, à des effets moins visibles ou à plus long terme, selon les huiles essentielles : risques hormonaux, voire cancérigènes. Il y a donc une liste restreinte d’huiles autorisées. La prescription vétérinaire est obligatoire et des délais d’attente forfaitaires sont applicables, soit 7 jours pour le lait et 28 jours pour la viande. La liste pourra être révisée à partir de 2027, mais seulement pour des molécules ne présentant pas de préoccupation.

Se former, échanger 

Utiliser les médecines alternatives ne s’improvise donc pas. Les utilisateurs ont majoritairement suivi des formations. Des journées d’échanges sont aussi organisées par différents réseaux sur la santé du troupeau. Le témoignage de Sylvia Marty s’inscrit d’ailleurs dans le cadre d’une émergence d’un GIEE (Groupement d’Intérêt Ecologique et Environnemental) porté par Rés’Agri56.

Les prochains rendez-vous se dérouleront : le19 décembre 2023 à Nivillac et courant décembre en exploitation proche de l’antenne d’Hennebont.

Inscription gratuite auprès de Léa CONNAN, animatrice Rés’Agri au 06.77.78.49.37 pour Nivillac et auprès de Julie Benoit-Bremont : 06 45 54 75 64 pour Hennebont.

Si vous êtes intéressé, vous pouvez nous remonter vos attentes au travers de ce questionnaire :

QUESTIONNAIRE

 


Contact :

Marylise LE GUENIC - Vétérinaire chargée de mission - Tél. 06 78 70 71 44 – Mail : marylise.leguenic@remove-this.bretagne.chambagri.fr


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