Le Memento des SIQO édition 2023 est sorti, consultez-le

Ce second mémento sur les Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine présente les chiffres 2021 des 74 produits sous signe de qualité présents en Bretagne (Label Rouge, AOC, AOP, IGP ou STG), ainsi que des filières biologiques. Y sont aussi présentés les enjeux et les évolutions de ces produits de terroir de qualité.

De nombreuses perturbations pour les SIQO

Après une année 2020 compliquée, au cours de laquelle les producteurs avaient dû faire face à des perturbations de certains de leurs débouchés (restaurants, cantines, marchés de plein air ou exportations), l’horizon semble s’être dégagé en 2021. Les viandes bovines sous Label Rouge ont vu leurs volumes vendus augmenter de 16 % cette année-là au natio¬nal, de même que certains produits comme les moules de bouchot.

Malgré la fermeture des restaurants, ces produits ont bénéficié d’une forte demande des consommateurs via les criées ou les marchés. Avec la réouverture des lieux de Restauration Hors Domicile, la reprise des exportations, les premières applications de la loi Egalim 2 (entrée en vigueur au 1er janvier 2022) et l’engouement des acheteurs pour les produits français affichant des critères de qualité, les ventes se sont maintenues pour une partie des filières malgré la hausse des coûts de production en 2021.

Depuis, l’inflation s’étant installée, les producteurs et transformateurs sous signes de qualité ont montré leur inquiétude. Malgré la notorié¬té dont jouissent les produits issus de l’agriculture biologique, labels rouges, AOP, IGP ou STG, le choix des consommateurs à tendance à se porter davantage vers des produits moins onéreux en temps de crise.

La piste Egalim

Un autre levier actionnable, et qui n’a pas encore montré tout son potentiel, réside dans la loi Egalim et l’obligation de la restauration collective à s’approvisionner à 50% de produits de qualité, dont 20 % de bio. Bien que les volumes progressent (la part de bio utilisé dans ce secteur est d’environ 7 % en 2023), les objectifs d’Egalim ne sont pas atteints. En cette période inflationniste et de budgets contraints, la tendance peut-être d’aller chercher des produits moins onéreux, voire importés. Attention cependant à ne pas menacer, à terme, l’équilibre de nos filières bretonnes et françaises. Par le nombre de convives qu’elle touche et sa dimension pédagogique, la restauration collective doit être le sanctuaire de productions locales et de qualité.

Contact :

Maëlie TREDAN - Chargée de mission Economie Emploi - Tél. : 06 30 99 70 85 - Mail : maelie.tredan@remove-this.bretagne.chambagri.fr