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Santé : le vêlage et ses suites

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Dans cette page nous vous donnons les premiers conseils sur les vêlage et les premiers soins à apporter en bovins allaitants. La maîtrise de la santé du troupeau allaitant commence par la préparation des vêlages et leur surveillance pour repérer s’il faut intervenir et les premiers soins aux veaux et à la mère si besoin.

Vêlage : surveiller sans intervenir systématiquement

Une mortalité sur trois a lieu à la naissance. Les veaux mâles et les naissances de mères primipares sont les plus exposés aux difficultés de vêlage. Les charolais sont aussi plus exposés que les blonds d’aquitaine et que les veaux limousins. Etre présent pour pouvoir intervenir rapidement en cas de besoin est particulièrement important dans les élevages ayant des taux de pertes élevés au vêlage.

 

Cela nécessite de connaître la date du terme par la surveillance de la reproduction et notation des saillies et des retours en cas de monte naturelle. Le recours à l’échographie est utile pour confirmer les gestations et donner un âge approximatif à l’embryon.

Observer les vaches qui approchent du terme : l’évolution de la mamelle, la tuméfaction de la vulve et le relâchement du ligament sacro-sciatique donnent une précision à 48 H

Cibler l’heure du vêlage est possible par le suivi des températures, ou de l’ouverture du col ou grâce à la vidéo-surveillance ou des capteurs - Site web aspexit : l’agriculture de précision

Surveiller ne veut pas dire intervenir systématiquement au vêlage.  Compte tenu des conséquences ultérieures sur la fécondité, l’intervention ne doit pas accélérer un vêlage qui aurait pu se passer tout seul.

Dans tous les cas, il faut s’assurer des conditions de sécurité.

Vêlage : la réanimation du veau

Les traitements médicamenteux doivent toujours intervenir APRES les premiers soins de réanimation. Ceux dit doivent être les plus rapides possible et respecter l’ordre suivant :

1.    Avoir la possibilité de suspendre immédiatement le veau :
2.    Dégagement des voies respiratoires :

a.    suspension par les membres postérieurs pendant une minute,
b.    stimulation avec un peu d’eau froide sur la tête,
c.    chatouiller les naseaux.

3.    Faire démarrer la respiration si elle n’est pas spontanée, par exemple avec une pompe avec masque ou mettre le veau en position sternale forcée contre une botte de paille s’il respire.
4.    Vérifier que le cœur bat et faire un massage cardiaque (pression toutes mes 3 à 5 secondes).
5.    Frictionner le veau pour stimuler la circulation sanguine

--> Fiche « Traitement de l’anoxie après vêlage »

Désinfecter le cordon pour éviter les infections

Pour éviter les risques de septicémie, d'arthrites chez le veau voici quelques conseils :

  • Vider l’ombilic de haut en bas,
  • Désinfecter par trempage dans un produit antiseptique dérivé iodé plutôt que teinture d’iode
  • Autre antiseptique

Pas par pulvérisation qui risquerait de propulser des bactéries vers le foie.

Indispensable en bâtiment, conseillé sinon : la désinfection du nombril ne dispense pas d’un bon paillage.

--> Fiche « La désinfection systématique du nombril »

S’assurer de la prise de colostrum par le veau juste après vêlage

La vitalité du veau et sa protection contre le froid et les infections dépendent de la prise du colostrum dans les 6 heures après sa naissance. Dans cette course contre la montre, l’idéal est que le veau se débrouille par lui-même, mais avoir du colostrum au congélateur et une sonde à colostrum sont des solutions de secours bien utiles et pas plus compliquées que de faire téter un veau qui ne veut pas boire seul.

--> Fiche « S’assurer de la prise de colostrum après vêlage »

Quelle conduite tenir en cas de non délivrance ?

L’animal doit délivrer dans les 12 heures. Ce délai passé, on considère qu’il y a non délivrance. Surveiller plus particulièrement les vêlages de jumeaux, les vêlages prématurés. Se reporter au protocole de soin du vétérinaire qui doit définir l’antibiothérapie adaptée (de préférence par voie générale avec des spécialités longue action, pour être efficace avec un minimum d’intervention). Porter des gants pour les interventions, Surveiller la vache dans les jours qui suivent et  le retour en chaleur et faites intervenir le vétérinaire si nécessaire.

Si plus de 10 % des vaches ne délivrent pas, revoir la conduite d’élevage :

  • Limiter les facteurs de risques de non-délivrance :
    •         Contrôler l’alimentation des gestantes (minéraux notamment),
    •         Limiter le stress au vêlage.
  • Explorer d’éventuelles hypothèses infectieuses avec votre vétérinaire surtout si les non délivrances sont accompagnées de vêlage prématuré et (ou) d’avortements ou de métrites difficiles à soigner.
  • Agir sur les facteurs favorables à une bonne délivrance : faire en sorte que la vache s’abreuve abondamment après vêlage (stimulation des contractions

Nos référents sont à votre écoute :

Marylise LE GUENIC - Vétérinaire chargée d'études et de conseil Santé, Bien-être Production - Tél. : 06 78 70 71 44 - Mail : marylise.leguenic@remove-this.bretagne.chambagri.fr