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Gestion des litières en aviculture

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La qualité de la litière témoigne de la bonne conduite du bâtiment avicole. Son rôle est d’assurer le confort des animaux, l’absorption de l’humidité et la prévention des pathologies. Une litière dégradée peut également entraîner des lésions sur les animaux (pododermatites entre autres), qui ont une forte incidence économique.

Conseils pour bien gérer une litière en élevage avicole

Le respect de quelques principes simples permet de gérer la litière de manière optimale sur le plan technique et de faire des économies de litière :

  • Choisir une litière de qualité premium dès le départ : une litière dégradée ne se rattrape pas. Mieux vaut opter d’emblée pour une matière première absorbante pour éviter les déconvenues, et la stocker au sec.
  • Maîtriser la santé des animaux : les éleveurs utilisant le moins de litière sont ceux qui gèrent le mieux l’état sanitaire dans leur élevage. Ceci peut s’expliquer par des diarrhées moins fréquentes et donc moins de repaillages. Il est notamment essentiel de suivre les règles de biosécurité (bonne utilisation du Sas, lavage des mains…). Il faut également s’assurer de la bonne qualité de l’eau en réalisant des analyses régulières.
  • Traquer l’humidité : pour éviter une dégradation précoce de la litière, les usages de l’eau doivent être surveillés. Le gaspillage d’eau et les fuites doivent être surveillés. L’évacuation des eaux périphériques doit être maîtrisée.

État des lieux de l’utilisation des litières, économies et litières alternatives

La paille, qui était historiquement utilisée comme principal type de litière, a laissé la place à d’autres matériaux plus absorbants, pour limiter les pododermatites et autres problèmes sanitaires. Cette évolution a engendré une augmentation du coût des litières, et implique parfois une réduction de l’autonomie des exploitations, les litières devant être achetées à l’extérieur.

Impact des types de litières et leur gestion sur les performances des volailles

La gestion des litières et le choix du matériau peuvent avoir une influence sur les performances des volailles, notamment sur le développement de pododermatites. Tout d’abord par le choix du matériau utilisé : une bonne litière se compose de particules assez fines, avec une bonne capacité d’absorption et un faible relargage de l’humidité. Les différents essais montrent que les copeaux permettent de mieux limiter les pododermatites en comparaison avec la paille, même broyée. Si c’est de la paille qui est utilisée, il faut a minima la broyer finement.


Certains matériaux peu utilisés peuvent avoir un intérêt, comme les menues pailles qui donnent des résultats intermédiaires entre la paille et les copeaux, ou le miscanthus. En dehors du choix des matériaux, la conduite de la litière a son importance. Là encore, il n’y a pas de solution miracle. Les rajouts de litière en cours de lot permettent d’améliorer l’état des pattes des volailles, mais l’utilisation d’additifs dans les litières présente généralement peu d’intérêt.

Aussi, le maintien d’un bon statut sanitaire dans l’élevage est indispensable. Des études montent qu’une meilleure qualité d’eau aide a diminué la prévalence des pododermatites et, qu’a contrario, des dindes atteintes de coccidioses manifestent plus de pododermatites graves.

Enfin, pour limiter les pododermatites, c’est la gestion de l’ambiance et du couple chauffage/ventilation qui doit être auditée dans sa totalité. En effet, avec l’évolution des densités et des souches, la quantité d’eau à extraire des bâtiments est en constante augmentation.

Notre référente est à votre écoute :

Elodie DEZAT - Chargée d'études et de conseil Performances conduite santé alimentation Productions Avicoles - Tél. : 02 23 48 26 66 /06 22 53 19 47 - Mail : elodie.dezat@remove-this.bretagne.chambagri.fr