mardi 19 juin 2018
Influenza aviaire en Bretagne
L’Influenza Aviaire est une maladie très contagieuse touchant les volailles. Elle est causée par un virus influenza de type A. Les souches du virus circulant en France ne présentent pas de danger pour l’homme. En revanche, certaines formes hautement pathogènes se propagent rapidement et peuvent provoquer une mortalité très élevée chez les oiseaux.
Surveiller les volailles pour déceler les symptômes
Les éleveurs doivent surveiller leurs volailles pour déceler l'apparition de symptômes de maladies ou la présence de cadavres. Ils ont l’obligation de déclarer sans délai à leur vétérinaire sanitaire tout comportement anormal et inexpliqué des oiseaux ou tout signe de présence du virus de l'influenza aviaire hautement pathogène.
Pour les lots de plus de 250 oiseaux, les critères d'alerte suivants font immédiatement l'objet d'une déclaration au vétérinaire sanitaire :
- Multiplication par trois de la mortalité quotidienne normale.
- Baisse de la consommation quotidienne d’eau ou d’aliment de plus de 25%.
- Chute de ponte de 15% sur une journée ou de plus de 5% par jour pendant 3 jours consécutifs.
Le vétérinaire en cherchera les causes et, en cas de suspicion d’influenza aviaire, avertira la DDPP.
Mise à l’abri des volailles : les règles à suivre
La mise à l’abri peut être décidée en cas d’élévation du risque d’introduction de l’IAHP (Influenza Aviaire Hautement Pathogène) par la faune sauvage. Cette mesure concerne les communes en Zone à Risque Particulier dès le risque modéré ou toutes les communes en cas de risque élevé . Elle peut également intervenir lors de la mise en place d’une zone réglementée.
En cas de mise à l’abri, la norme reste la claustration des volailles. Quelques adaptations sont possibles pour certaines espèces et modes d’élevage. À noter que les filets seuls ne sont pas reconnus comme mode de mise à l’abri suffisant en élevages commerciaux de gallinacés.
La mise à l’abri par réduction de parcours est prévue comme alternative à la claustration pour les gallinacés, l’effet de masse d’un « troupeau » de volailles tenant éloignés les oiseaux sauvages. La surface du parcours est réduite par l’installation d’une clôture. La surface du parcours est alors déterminée par :
- une distance de 30m entre la limite du parcours réduit et le bâtiment,
- ou une surface de parcours de 0,5 m² maximum par volaille.
Selon le type de production et la période de l’année, l’utilisation du parcours réduit se fait de manière dérogatoire pour raisons de bien-être. Cela passe par une demande d’autorisation à la DDPP adressée par le vétérinaire et implique une évaluation favorable de la biosécurité. Pour connaître les modalités de mise à l’abri prévues pour votre production, consultez ce document Conditions de mise l’abri par espèce.
Découverte d’un foyer en élevage : les mesures prévues
Après la confirmation d’un cas d’influenza aviaire hautement pathogène, deux périmètres sont définis :
- Une zone de protection incluant les communes situées à 3 km du foyer
- Une zone de surveillance incluant les communes situées à 10 km du foyer
Un arrêté préfectoral précise les communes concernées ainsi que les mesures à respecter. Attention, celles-ci peuvent évoluer ou être différentes d’un arrêté à l’autre ! Il est donc essentiel de s’informer régulièrement sur les textes réglementaires en vigueur.
Le principe est la limitation des mouvements, que ce soient des volailles ou des produits animaux. Les mises en place sont interdites. L’épandage des effluents, les mouvements de volailles ou d’œufs ne sont possibles que sous certaines conditions et après demande d’un laissez-passer.
Des autocontrôles peuvent également être prévus, une à deux fois par semaine, dans certains élevages.
La levée des mesures intervient au plus tôt 21 jours après les opérations préliminaires de nettoyage et désinfection du dernier foyer en zone de protection, ou 30 jours en zone de surveillance. Tant que toutes les visites ne sont pas réalisées dans les zones, et les opérations de nettoyage et désinfection validées, les zones ne seront pas levées. De plus, les mises en place de palmipèdes et dindes sont interdites pendant au moins 7 semaines à compter du dernier foyer.
Les éleveurs concernés par la survenue d’un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène ou situés dans une zone de restriction seront indemnisés :
L’élevage contaminé (foyer) : indemnisation du ou des lots de volailles abattues en fonction de la valeur au moment de la destruction du cheptel, ainsi que les frais de décontamination (sauf la ND1). Si l’élevage ne respectait pas certaines mesures sanitaires, une réfection des indemnisations peut être décidée.
Les élevages situés en zone réglementée : un dispositif d’aide pour prendre en compte la perte de marge brute liée à la non-production est mis en place par FranceAgriMer.
Autres pages à consulter
- Gestion sanitaire
- Pages biosécurité et Influenza aviaire sur le site de l’ITAVI