Identifier les maladies culturales en Bretagne

Fusarium roseum : la couleur rosée des épillets de blé est caractéristique de Fusarium roseum.

Fusariose : épillets de blé fusariés.
Rappel : le risque fusariose augmente en cas de :

• pluie au moment de la floraison,
• précédent maïs grain et semis direct sans enfouissement des cannes,
• variétés de blé et triticale sensibles à la fusariose.

Oïdium : feutrage gris-blanc en surface de la feuille, sans préjudice jusqu'à épi 1 cm, voire 1 Noeud si la pression reste moyenne à faible.
L'oïdium se développe en condition douce avec maintien d'une hygrométrie. Il est favorisé par de fortes densités ou des apports azotés élevés.
La pluie a tendance à laver les feuilles, tout en laissant des taches plus claires sur la feuille à l'état de traces.

Oïdium présent sur variété de blé sensible. Le feutrage recouvre parfois plus de 15% de la surface des feuilles.

Piétin verse : épi blanc isolé (manque d’alimentation en eau et minéraux)

Piétin verse : tige nécrosée à la base, entrainant le blanchiment de l’épi.

Piétin verse : en cas d’attaque de forte intensité de piétin verse, la base de la tige est totalement nécrosée : l’épi n’est plus alimenté (épi blanc isolé).
Dans la majorité des cas, l’alimentation n’est pas totalement rompue mais la tige fragilisée ne peut plus porter le poids de l’épi qui s’alourdit et le blé finit par verser.

Rouille brune : ici sur blé, cette maladie peut aussi être présente sur triticale.
 
Les températures chaudes et la pluie sont favorables à l’évolution de cette maladie potentiellement explosive.
En effet, les spores de la rouille brune germent en présence d’eau libre et pour des températures comprises entre 15 et 25°C.
La période de sporulation est de 5 à 25 jours selon les températures et les variétés. Les spores sont disséminées principalement par le vent.
Il est possible d’intervenir contre la rouille brune jusqu’au stade grain laiteux, pour un traitement fongicide adapté.

Septoriose, des taches caractéristiques: les points noirs, les pycnides, sont visibles au centre des taches.

Ne pas confondre la septoriose avec de la phytotoxicité
Certaines parcelles traitées lors des fortes amplitudes thermiques ont l’ensemble de leurs feuilles (celles exposées au traitement) mouchetées de petites tâches nécrosées de 1-2 mm de Ø entourées d’un halo jaune.
Il ne s’agit pas de petites tâches de septoriose mais de phytotoxicité, liée à l’application d’un régulateur et/ou du premier fongicide.

Ramulariose sur orge : progression de bas en haut.

Ramulariose sur orge : taches brunes rectangulaires et courtes.
Identifiée pour la première fois en France en 2002, la ramulariose est une maladie de l'orge qui progresse du bas de la plante vers le haut.

• Elle atteint les feuilles du haut autour de la floraison.
• Elle se présente sous la forme de taches brunes rectangulaires et courtes (jusqu'à 5 mm), entourées d'une chlorose.
• Aspect "taches léopard", quand la maladie est plus avancée.
• Les symptômes traversent la feuille d'orge. Des ponctuations blanchâtres alignées finissent par apparaître sur la face inférieure des feuilles (Source Arvalis).

En termes de lutte, la ramulariose est présente sur les semences, sur certaines adventices et sur les repousses d'orge. Soigner la gestion de ces dernières peut aider à limiter le potentiel infectieux de la maladie.

Rouille naine sur orge : début des attaques : pustules superficielles, avec halo jaune.

Charbon nu sur orge 2 rangs KWS Cassia, des épis noirs (spores du champignon).
Cette maladie se transmet uniquement par la semence ; les spores ont une durée de vie trop courte pour survivre dans le sol.
Seules les semences infectées par le champignon développent des symptômes sur épi (talles dispersées).
Il n’y a pas de problème de valorisation par les animaux puisque ces spores ne sont pas toxiques.
Ne pas négliger le traitement de semence, seul moyen de lutte, car tous les traitements ne sont pas efficaces.

Attention : ne pas confondre la présence de taches brunes avec l’helminthosporiose.

Plusieurs causes sont possibles :

• Marquage lié à des applications de fongicides précédentes : un seul étage foliaire est généralement touché. Les feuilles sorties après le traitement sont indemnes.
• Hypersensibilité à l'oïdium : réaction d’autodéfense de la plante qui détruit les cellules entourant le pathogène.
• Helminthosporiose précoce : la forme des taches d’helminthosporiose peut ensuite évoluer vers des formes en réseau.

 
Pour savoir si ces « taches brunes » résultent d’une réaction de la plante à l’oïdium (hyper sensibilité) ou si ce sont des symptômes précoces d’helminthosporiose :

• Mettre les feuilles en chambre humide 1 à 2 jours. Une simple bouteille plastique peut servir de chambre humide.
• Observer la présence éventuelle de filaments d’oïdium ou l’évolution vers des taches d’helminthosporiose plus classiques.

 
Dans le cas présent, après deux jours en chambre humide, ces taches brunes (photos ci-dessus) n'ont évolué ni vers de l'oïdium, ni vers de l'helminthosporiose.
Il s'agit donc probablement d'une réaction au premier fongicide.

Rhizoctone (rhizoctonia solani) - Nécrose racinaire.

Rhizoctone sur maïs - Destruction totale du système racinaire.

Rhizoctone sur maïs -  Verse généralisée, plantes desséchées. Perte de rendement estimée à 20%.

Le rhizoctone (rhizoctonia solani) attaque et détruit le système racinaire.
Les plants touchés versent au premier coup de vent. La nuisibilité est importante en cas de forte attaque.
Facteurs de risque :

• Retour fréquent de maïs dans la rotation.
• Précédent légumineuse.
• Apport conséquent de matière organique.

Alternaria sur feuille des taches noires au contour irrégulier apparaissent. Elles sont entourées d’un halo jaune.

Mycosphaerella : maladie favorisée par les hivers doux et humides.
Cette maladie peut provoquer une perte allant jusqu'à 15% du rendement.
Elle accélère la maturité des plantes touchées, ce qui pénalise le poids de mille grains et favorise l'égrenage.

Symptôme de Mycosphaerella sur siliques.
Maladie peu fréquente mais favorisée par les hivers doux et pluvieux.

Tache de phoma caractéristique avec pycnides visibles au centre de la tache.

Mycélium au collet

Sclérotes noirs sur tige.

Sclérotinia mycélien : caractérisée par une moisissure blanche à la base des pétioles et au niveau du collet. Formation de sclérotes, forme de conservation du champignon, qui tomberont au sol Pertes de pieds possible mais généralement sans conséquence sur le rendement sauf cas de très forte attaque.

Sclérotinia : contamination par les pétales à l'aisselle des feuilles.
Contamination de la tige de colza par les pétales de fleurs - porteur du champignon sclérotinia - puis migration du champignon vers la tige jusqu'au dessèchement complet de la plante.

Botrytis sur féverole : tache isolée

Botrytis : développement de la maladie    
Botrytis en février sur féverole hiver, semée tôt (fin octobre)

Botrytis sur fleurs de féverole d’hiver

Rouille sur féverole

Rouille sur féverole