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L’énergie en aviculture

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L’énergie est le premier poste de dépenses en aviculture. Afin de maitriser cette charge plusieurs axes sont à étudier : connaitre les consommations d’énergie, économiser l’énergie et produire son énergie.

Connaître les consommations d’énergies en aviculture

Afin de choisir la solution la plus adaptée à l’élevage, il faut tout d’abord avoir une bonne visibilité sur les consommations d’énergie. Il s’agit de connaitre la consommation globale de gaz, d’électricité et de fioul, et savoir quels postes sont les plus consommateurs.

L’énergie dans l’enquête avicole

En 2021, l’énergie représentait 22 à 44% des charges variables des élevages avicoles. Le gaz, utilisé pour le système de chauffage pèse pour 19% des charges variables en poulet lourd sexé en 2021, soit 5,17€/m²/an. L’électricité, utilisée pour la ventilation et les automatismes représente 14% des charges variables soit 3,94€/m²/an en 2021. C’est le premier poste de dépenses, devant la santé et désinfection (24%), la main d’œuvre temporaire (20%) ou encore la litière (11%).

2021

Source : enquête avicole

Part énergies /charges variables

Part gaz/charges variables

Part électricité/charges variables

Poulet export souche JA

31%

19%

12%

Poulet lourd sexé

33%

19%

14%

Dinde

33%

25%

8%

Canard

22%

18%

4%

Poulet label

44%

38%

6%

Synthèse des consommations de propane et d’électricité

En janvier 2010, une synthèse a été produite à partir de l’enquête avicole afin de connaitre plus finement les consommations énergétiques de différentes productions comme le poulet export, le poulet standard, le poulet lourd, le poulet lourd sexé, la dinde, le canard de barbarie, la pintade, et le poulet et la pintade label. Pour chaque type d’élevage, l’enquête détaille les consommations de propane selon le type de chauffage (radiant, aérothermes), le type de ventilation (dynamiques, statiques).

En 2006, le projet URE (utilisation rationnelle de l’énergie) a bénéficié du soutien de l’ADEME afin des données de consommations de gaz et d’électricité dans les élevages. Cela reprend plusieurs productions avicoles, en lien avec le type de chauffage et de ventilation.

A cette époque, la moyenne de consommation d’énergie directe était de 108 kWh/m2/an soit 0,52 kWh/kg vif, réparti en 79% en gaz, 13 % d’électricité et 7% de fuel.

Consommation d’électricité (URE-2006)

Consommation moyenne annuelle (kWh/m²)

25% inférieurs

25% supérieurs

Dinde standard

11,7

7,2

13,1

Poulet standard

15,2

9,4

20,3

Moyenne

15,0

 

 

Consommation de propane (URE-2006)

Consommation moyenne annuelle (kg/m²)

Dinde standard

6,9

Poulet export

6,1

Poulet standard

6,8

Poulet lourd

6,7

Canard de barbarie

7,3

Pintade

7,5

Poulet label

4,8

Moyenne avicole

6,3

 

Ces données sont en cours de réactualisation au travers le projet URE 2023.

Positionnement de mon élevage en termes de consommation d’énergie

Vous êtes éleveur de volaille et vous souhaitez vous positionner dans ces moyennes, une fiche pratique a été conçue pour vous.

Economiser l’énergie en aviculture

Plusieurs actions sont possibles afin de réduire ce poste de dépense, que cela soit avec des investissements lourds agissant sur la coque du bâtiment tels que l’isolation, l’étanchéité, des équipements économes ou sur la conduite d’élevage, comme le réglage du couple chauffage-ventilation, le nettoyage et entretien du matériel, … 

Isolation et étanchéité du bâtiment

Pour réaliser des économies d’énergie, l’éleveur peut agir à différents niveaux :

  • Améliorer l’isolation et l’étanchéité du poulailler : 70 % des pertes par contact se font par le plafond.
  • Bien gérer le couple ventilation-chauffage : en poulet à partir de 10 jours environ et en dinde après 18 jours, les pertes de chaleur par la ventilation dépassent les déperditions par les parois.
  • Récupérer une partie des calories évacuées par la ventilation : un dispositif d’échangeur(s) récupérateur(s) de chaleur permet ainsi d’économiser 25 à 50 % de la facture de chauffage.
  • Démarrer en poussinière ou sur une surface réduite, afin d’économiser sur le poste chauffage. Page 3D1D3M Conduite d’élevage
  • Economiser sur le poste éclairage : les systèmes d’éclairage basse consommation ou l’utilisation de la lumière naturelle peuvent réduire sensiblement la facture d’électricité.

 

Isolation des bâtiments avicoles

Notre fiche permet de connaitre les différentes techniques de rénovation d’un bâtiment avicole. Les avantages et inconvénients de la laine minérale en rouleau ou projetée, des panneaux ou de la mousse polyuréthane projetée.

Echangeur récupérateurs de chaleur

Les échangeurs de chaleurs sont un des moyens d’économiser sur le poste chauffage. Par un transfert de chaleur entre l’air entrant et l’air sortant, il permet de réchauffer l’air arrivant sur les poussins, et ainsi le chauffage devra s’activer moins longtemps. L’économie peut atteindre 30% voire plus.

Les facteurs de réussite sont : le dimensionnement des appareils par rapport au bâtiment, la grande surface de contact sur les échangeurs, la vitesse de passage de l’air, la conductivité thermique du matériau utilisé, ou encore l’épaisseur ou les turbulences de l’air à l’intérieur de l’échangeur.

Généralités, principe de fonctionnement

Le principe de fonctionnement, l’efficacité thermique, les facteurs d’efficacité sont expliqués dans cette fiche technique.

Un article traite également de ce sujet.

Avis des éleveurs

En 2012, une enquête auprès des éleveurs nous dit que 90% étaient satisfait, car cela améliore l’ambiance (gain de 10 points d’hygrométrie), l’économie de chauffage, l’amélioration de la qualité des litières… Les insatisfactions viennent surtout du nettoyage des appareils.

En 2021, une nouvelle enquête en ligne a été réalisée auprès d’éleveurs équipés d’échangeurs récupérateurs de chaleur. Quel type de matériel, quelle utilisation et quels sont leurs avis ?

Performances

En 2013, les résultats des élevages équipés d’échangeurs de chaleurs ont été décryptés à la suite de l’enquete avicole. Le débit d’air neuf entrant par l’ERC est très variable : nous observons un minimum de 1,8 m3/h et un maximum (potentiel) de 20,8 m3/h/m² de bâtiment. Il y a effectivement un effet sur les dépenses de chauffage (en lien avec le dimensionnement des appareils), tandis que sur les performances techniques les résultats sont plus nuancés. L’impact n’est pas démontré pour le GMQ ou l’indice de consommation mais est représentatif sur le taux de mortalité et la marge poussin aliment. Ce document rappelle également les préconisations liées à l’utilisation des échangeurs.

Nettoyage et désinfection

Le nettoyage et la désinfection est un des points négatifs évoqués par les éleveurs, en 2014 un guide a été créé sur cette problématique.

En 2014, la Chambre régionale des Pays de Loire a continué d’étudier le nettoyage des ERC en enregistrant notamment le temps de travail, le temps d’astreinte, les quantités d’eau, de détergent et de désinfectant. Des écouvillons ont été réalisés avant le nettoyage, après la détergence et après la désinfection.

Retrouvez aussi un article de presse reprenant les messages clés à retenir pour entretenir les échangeurs.

Produire de l’énergie en aviculture

En aviculture, la production d’énergie peut entres autres s’appuyer sur le chauffage biomasse, le photovoltaïque, mais aussi la méthanisation.

La chaudière biomasse

En 2009, une étude s’est intéressée à l’utilisation de la chaudière biomasse en élevage avicole. Rappelant les principes mais surtout les facteurs de réussite : le positionnement de la chaudière, le dimensionnement, le combustible et l’approvisionnement. Une étude de cas est présentée, il convient de prendre avec précaution des chiffres de l’époque, mais la logique de raisonnement d’un projet de chaudière reste la même aujourd’hui. Le système de diffusion de chauffage est aussi évoquée soit par plancher chauffant soit par aérotherme eau chaude.

Les bâtiments à énergie positive

Un bâtiment à énergie positive est un bâtiment BEBC (Bâtiment d’Elevage Basse-Consommation) qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. Quel intérêt économique pour les élevages de volailles ? Cette étude permet de comprendre la description d’un bâtiment BEBC + avec une approche économique.

La méthanisation

Cette technologie est surtout destinée à la production d’électricité. La chaleur provenant du refroidissement de la génératrice peut être valorisée pour chauffer des poulaillers. En règle générale, la méthanisation se pratique en phase liquide, le fumier ou les fientes de volailles étant mélangé avec du lisier par exemple.

Notre référente est à votre écoute :

Gwen GUILLOU - Chargée d'études en production volailles - 06 86 11 18 72 - gwenn.guillou@remove-this.bretagne.chambagri.fr

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