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Les étapes d’un projet de transformation végétale

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La Bretagne a connu l’installation de nombreux maraichers ayant fait le choix de vendre en circuits courts. Pour diversifier leur gamme et répondre à la problématique des invendus, plusieurs sont tentés de faire le choix de transformer leur production : coulis de tomates, légumes lactofermentés, confitures, sirops… Vous vous demandez si c’est faisable ? Vous souhaitez connaître les points clés à ne pas négliger ?

La transformation de fruits et légumes en Bretagne

Plus récente que la transformation laitière, la transformation des fruits et légumes intéresse de nombreux maraîchers et producteurs de fruits en Bretagne. Et s’ils ne sont pas encore très nombreux à posséder leur propre laboratoire à la ferme, plusieurs font appel à des prestataires dans un premier temps. Il peut s’agir d’ESAT, de conserveries artisanales ou encore de laboratoires proposant la transformation à façon.

Les produits le plus souvent développés sont :

  • Pour les maraîchers : les coulis de tomates, soupes, chutneys, tartinables et, plus récemment, les légumes lactofermentés et les chips de légumes.
  • Pour les producteurs de fruits rouges : les confitures, coulis, sirops, pâtes de fruits…
  • Pour les arboriculteurs : les jus de fruits, compotes, vinaigres…

Certains y trouvent l’opportunité de valoriser quelques invendus quand d’autres en font une activité à part entière : spécialisation dans les conserves, production de petits pots pour bébés…

Construire votre projet

Avant d’étudier la faisabilité de votre projet, il est important de vous demander quels sont vos objectifs et quels moyens vous souhaitez affecter à cette activité (en temps et en termes financiers).

Vous souhaitez valoriser vos invendus ?

  • Un prestataire peut se charger de transformer vos produits bruts. Attention, plusieurs transformateurs demandent une quantité minimale pour chaque lancement de fabrication.
  • Vous évitez ainsi l’aménagement d’un laboratoire.
  • Vous ne dédiez pas ou peu de temps à la transformation.

Vous souhaitez offrir une gamme de produits variée à vos clients ?

  • Vous pouvez tester le marché en faisant d’abord appel à un prestataire pour la transformation. Cela vous libèrera du temps pour concentrer vos efforts sur la recherche de clients. Investir dans un laboratoire à la ferme pourra s’envisager dans un second temps si les ventes sont au rendez-vous !
  • Vous pouvez réaliser vous-même la transformation. Cela nécessite davantage de moyens : construire ou aménager un laboratoire adapté à vos modes de transformation, se former à la transformation, élaborer des recettes stables, connaître les règles sanitaires et se former aux règles d’hygiène, dédier du temps pour cette nouvelle tâche…

Plusieurs techniques de transformation/conservation s’offrent à vous : elles sont plus ou moins complexes et coûteuses :

  • La pasteurisation
  • La stérilisation
  • La lactofermentation
  • La déshydratation
  • Le séchage


Dans tous les cas, vous devrez déclarer votre activité à la DDCSPP et respecter la réglementation commerciale et sanitaire (étiquetage, dépôt-vente/achat-revente, normes pour les établissements recevant du public (ERP), utilisation du terme fermier, signalétiques…)

Les étapes clés d'un projet de transformation végétale

Procéder par étapes permet d’avancer sereinement dans votre projet :

  1. Faire part de votre projet à un conseiller spécialisé en circuits courts, pour avoir un regard extérieur sur votre projet.
  2. Rencontrer et échanger avec des producteurs transformateurs, pour se rendre compte de la réalité du métier. Il existe des site permettant d’identifier les producteurs et de découvrir leur activité comme celui de Bienvenue à la ferme ou celui mis en place par la Région Bretagne
  3. Se former auprès d’experts, pour vous professionnaliser en acquérant des connaissances et compétences qui vous permettront d’être opérationnel plus rapidement, c’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres porteurs de projets similaires au vôtre
  4. Réaliser une étude de marché pour vérifier que vous pourrez écouler vos produits sur votre zone de chalandise (questionnaire d’enquête, relevé de la concurrence…)

Les Chambres d’agriculture de Bretagne ont conçu 2 guides pour vous aider à réfléchir avec méthode à un projet de transformation végétale. Ces ouvrages s’adressent aussi bien aux producteurs qu’aux futurs installés : ils vous apporteront des éléments clés sur les tendances de consommation, les règles de conception d’un laboratoire, les réglementations sanitaires et commerciales, ainsi que des données techniques et économiques.

Nos formations en transformation végétale

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Le saviez-vous ?

  • Pour pouvoir écrire "CONFITURE" sur votre étiquette, celle-ci doit avoir un % de sucre minimum (55 %), il en est de même pour la dénomination Ketchup.
  • Rédiger un Plan de Maîtrise Sanitaire est obligatoire pour toute activité de transformation. Il existe des Guides de Bonnes Pratiques d’Hygiène dont vous pouvez vous inspirer.
  • Un autoclave doit être vérifié tous les 18 mois par un organisme agréé. Les fabricants de conserves doivent aussi s’acquitter d’une taxe parafiscale au CTCPA.

Notre référent est à votre écoute :

Nathalie BEUVE - Assistante circuits courts - Tél. : 06 77 36 49 81 - Mail : nathalie.beuve@remove-this.bretagne.chambagri.fr