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Proposer une ration de qualité à ses vaches laitières

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Comment maximiser l’ingestion des fourrages ? Et comment savoir quelle quantité de correcteur azoté distribuer ? Et le concentré de production dans tout ça ? Les règles pour produire du lait à un coût raisonné.

Distribuer des fourrages de qualité pour maximiser l’ingestion

Pour maximiser l’ingestion des fourrages par les vaches laitières, il est nécessaire de leur distribuer des fourrages de qualité, pâturés ou récoltés au bon stade, et conservés correctement.

Les vaches doivent y avoir accès à volonté, avec 5 % de refus consommables à l’auge.

Viser un équilibre énergie-azote de la ration entre 95 et 100 g de PDI/UF

Pour équilibrer les rations à base de maïs fourrage, il est nécessaire d’apporter du correcteur azoté,  type tourteau de soja ou de colza.

 

Source CRAB d’après Vérité & Delaby, 1998

 

En dessous de 95 g de PDIE/UFL, la production laitière est pénalisée : le manque d’azote de la ration pénalise à la fois l’ingestion des vaches et la production laitière et le taux protéique.

Au-delà de 100 g de PDIE/UFL, le gain de production laitière est faible au regard des quantités de correcteur azoté apportées. 

En visant l’équilibre énergie-azote entre 95 et 100 g de PDIE/UFL, on atteint l’optimum entre l’économique et la production laitière : cela correspond pour une ration 100% maïs à une quantité de 3 kg de correcteur azoté de type soja par vache. Cette quantité sera à moduler en fonction de la quantité de maïs distribuée dans la ration, sa teneur en matière azotée et la qualité des autres fourrages consommés par les vaches laitières.

Au-delà de l’équilibre, le concentré de production

Au-delà de l’équilibre énergie-azote de la ration, il est possible de distribuer du concentré de production. Ce concentré a une efficacité très faible en termes de production laitière : au mieux 0,8 l de lait vendu par kg de concentré distribué, quel que soit le niveau de production des vaches laitières, et leur stade de lactation.

C’est pourquoi sa distribution doit se raisonner suivant l’intérêt économique du moment.

La complémentation minérale

Après l’équilibre de la ration en énergie et en azote, il convient de couvrir les besoins en minéraux majeurs (Phosphore, Calcium, Magnésium, Sodium et Potassium) et en oligo-éléments. A part l’herbe pâturée pour le calcium, le phosphore et le magnésium, la plupart des rations sont carencées en minéraux ; l’apport doit être journalier, la vache laitière ne possédant pas de mécanisme de stockage, sauf le squelette pour le calcium et le phosphore.

Des exemples de complémentation minérale : 350 g/VL/j de 3-21 avec des rations à base d’ensilage de maïs, 70 g de 5-25 +140 g de maërl avec des rations comportant 1/3 d’ensilage d’herbe. Des minéraux sans phosphore sont possibles dès lors que du tourteau de colza est utilisé. Au pâturage, il est possible de faire l’impasse de minéraux pendant 2 à 3 mois.

Notre référente est à votre écoute :

Catherine LUCAS - Conseillère et chargée d'études Production laitière - Tél. : 06 73 66 69 47 - Mail : catherine.lucas@remove-this.bretagne.chambagri.fr

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