Maîtriser la qualité du lait
Produire un lait de qualité, apte à toutes les transformations, permet d’obtenir le meilleur prix du lait, sans pénalité. Pour cela il faut maîtriser les critères Leucocytes, germes, butyriques, lipolyse, cryoscopie et assurer l’absence d’inhibiteur. L’hygiène de traite et la vigilance sont à la base de cette qualité. Retrouvez critères par critère, les points clés de maîtrise. Lorsque celle-ci est acquise, il est possible d’alléger certaines pratiques sous condition de bien suivre la situation pour réajuster si besoin.
Mammites et leucocytes : deux facettes des infections mammaires
Les cellules ou leucocytes sont les témoins indirects d’infections mammaires sub-cliniques ou invisibles : le lait n’est pas modifié à l’œil nu, la mamelle n’apparait pas inflammée et la vache semble en bonne santé. Pourtant le quartier atteint de la mamelle subit une infection contre laquelle cherchent à lutter les leucocytes. Le lait est pénalisé au dela de 250 000 cellules par millilitres en moyenne sur le mois et la règlementation européenne interdit de collecter les laits contenant plus de 400 000 cellules en moyenne géométrique sur deux trimestres consécutifs.
Au-delà des pénalités, il est important de connaître le niveau d’infection du troupeau :
- Situation d’alerte :
Pour améliorer la situation et lui permettre de se stabiliser, il faut analyser les sources d’infection, les modes de transmission et l’efficacité des moyens d’élimination. Ces 3 points doivent être pris en compte simultanément car une mesure isolée risquerait d’être un coup d’épée dans l’eau.
Le plan d’action repose sur plusieurs points :
- une machine à traire bien conçue, bien réglée et bien entretenue
- une hygiène de traite adaptée à sa situation (choisir des pratiques de traite),
- le traitement des vaches infectées au tarissement
- la réforme des incurables (gérer les réformes).
- l’entretien du logement
- le traitement des mammites cliniques en lactation.
Ne perdez pas de temps. Faites le point avant de subir de lourdes pertes économiques (pénalités, baisse de production, réformes anticipées).
Butyriques : rompre le cycle dès l’ensilage
Le critère « germes totaux » est le plus simple à maîtriser : les pénalités sur ce critère sont rares. Attention cependant aux fausses économies sur la température de l’eau, les produits, le brassage et le temps de lavage. Tout résultat au-dessus de 20 000 germes doit amener à faire le point sur le nettoyage du matériel de traite et la réfrigération du lait.
Guide de l’efficacité du nettoyage du matériel de traite
Lipolyse : pas si simple
Une installation de traite conforme, une bonne technique de traite sans prise d’air et une réfrigération avec une limitation des chocs mécaniques et thermiques doivent permettre d’éviter les pénalités. Il reste quelques rares cas où, par temps chaud, avec des vaches en fin de lactation, la lipolyse augmente.
S’assurer de l’absence d’inhibiteurs
Assurer l’absence d’inhibiteur et en particulier d’antibiotiques dans le lait est un enjeu essentiel et sur lequel tous les trayeurs sont très vigilants. Pour être sûr de mettre toutes les chances de votre côté, faites le point sur Testosa.fr
Bovins en bonne santé avec moins d'antibiotiques : les infections mammaires
Pod'lait : les podcasts qui s'écoutent comme du petit lait !
Tout ce que vous souhaitiez savoir sur le lait et ses qualités dans notre série POD’LAIT, 8 podcasts sur la qualité du lait. L’occasion de vous faire découvrir, sous un angle différent, le lait et la diversité des produits laitiers (yaourt, fromages…) grâce à nos experts de la filière lait Ouest.
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