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Gérer les réformes des vaches laitières

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Vous souhaitez maîtriser le taux de renouvellement en prévoyant vos réformes tout en prenant une marge de sécurité ? Voici quelques conseils pour bien gérer cette étape. Votre premier pas vers la maîtrise du taux de renouvellement est de prévoir vos réformes tout en prenant une marge de sécurité. Voici quelques conseils pour bien gérer cette étape.


Si pour la tranquillité d’esprit, il est confortable d’avoir des génisses en surnombre, l’excès de marge de sécurité coûte cher tout comme la réforme accélérée de vaches qui ne présentent pas de défaut majeur ou incurable. Faites le point en début, milieu et trois-quarts de campagne sur les vaches qui doivent sortir soit pour motif sanitaire, soit par choix de sélection. Calculez la marge de sécurité face aux aléas. Ces points vous permettront d’être précis à la fois sur les effectifs et la prévision de production laitière.

Prioriser les vaches à réformer

Une vache nouvellement infectée de mammite sub-clinique a 3 chances sur 4 de guérir au tarissement. Sa réforme n’est pas souhaitable. Elle ne se justifie que s’il est nécessaire d’abaisser rapidement le taux d’infection du troupeau, que s’il y a risque de dépassement de production, et que cette vache présente d’autres défauts.

La maîtrise du taux de réforme nécessite donc de bien faire la part des réformes obligatoires, des réformes souhaitables et de la part de celles qui le sont moins.

  • Les vaches à réformer en priorité sont celles atteintes de maladies incurables, s’il y en a dans le troupeau. C’est d’autant plus urgent si elles sont potentiellement contagieuses. C’est par exemple le cas de vaches dont un quartier est infecté sur deux lactations consécutives et/ou qui a régulièrement des mammites cliniques. Mais c’est aussi prioritaire en cas de souffrance pour l’animal et pour limiter les pertes économiques (boiterie rebelle au traitement, troubles digestifs récurrents).
  • Les vaches vides sont à réformer, mais elles peuvent être conservées tant que leur coût d’entretien est couvert par leur production. D’autant plus que leur persistance est souvent très correcte.

Lister les vaches concernées permet  de faire des choix. Selon l’objectif de renouvellement, le quota et la santé du troupeau, vous pourrez  choisir de vous contenter des réformes strictement obligatoires ou non.

Prévoir une marge de sécurité

Il est important de prendre une marge de sécurité raisonnée face aux accidents, mortalité et nouvelles réformes obligatoires pour éviter d'être pris de cours. De plus, il est nécessaire de pouvoir positionner les entrées et sorties afin de sécuriser la production laitière. On peut fixer cette marge de sécurité à 6 % en début de campagne (2% de risque de mortalité, 2% de risque de nouvelle réforme obligatoire immédiate et 2% de vaches vides ou à autre souci avec une réforme qui peut être décalée dans le temps). Cette marge de sécurité est à augmenter en cas de souci sanitaire.

Prévoir les réformes pour mieux sélectionner

L’intérêt de la prévision précise des réformes est double : il permet d’ajuster le renouvellement et/ou de choisir l’axe de sélection du troupeau les bonnes années où la marge de sécurité peut se transformer en marge de sélection sur les taux, le lait ou les index fonctionnels.

Optimiser la gestion des sorties dans un troupeau laitier : principes de base

  • Les sorties sont à envisager en fonction du droit à produire et du renouvellement mais aussi du nombre de places (lots de traite, places de bâtiment).
  • Un animal peut rester dans le troupeau tant que sa production couvre son coût.
  • Les vaches prévues à la réforme ne sont pas inséminées et sont autant que possible taries et finies avant d’être réformées.
  • Pour les vaches infectées de mammites sub-cliniques, la politique de réforme est à moduler en fonction du risque que les vaches infectées font courir aux autres. En cas de taux d’infection élevé, il est nécessaire d’abaisser rapidement le niveau d’infection pour limiter les contaminations à la traite. On peut fixer le seuil à 75 % de comptages individuels à moins de 300 000.

Par contre dans les troupeaux à faible niveau d’infection, seules les vaches incurables, c'est-à-dire celles n’ayant pas guéri après un traitement au tarissement, doivent être reformées.


Nos référents sont à votre écoute :

Marylise LE GUENIC - Vétérinaire chargée d'études et de conseil Santé, Bien-être Production - Tél. : 06 78 70 71 44 - Mail : marylise.leguenic@remove-this.bretagne.chambagri.fr


Guylaine TROU - Chargée d'études et de conseil Alimentation Santé Conduite - Tél. : 07 89 67 22 25 - Mail : guylaine.trou@remove-this.bretagne.chambagri.fr