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Élevage laitier : conduire la reproduction selon ses objectifs

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La conduite de la reproduction reste une préoccupation. Pour se faciliter la vie, mieux vaut la choisir que la subir. Obtenir un veau par vache et par an est-il toujours l’optimum ? Est-il plus facile de gérer des vêlages groupés ou étalés ? Quelles sont les aides disponibles pour se faciliter la conduite ? Et que faire en cas de souci ?

Allonger les lactations : pourquoi pas 

L’allongement des lactations est un levier qui peut répondre à plusieurs objectifs :

  • Conserver des animaux à haut potentiel difficiles à féconder ;
  • Éviter de tarir à un niveau de production élevé ;
  • Rechercher une période sans vêlage ou changer de période de vêlages ;
  • Ou avoir moins de vêlages.

Un essai à la station expérimentale de Trévarez  a montré que la technique est à la fois faisable et rentable. Une étude de bases de données et des simulations économiques ont été dans le même sens.

On peut compter sur la bonne persistance de la production laitière tant que la gestation n’est pas avancée, notamment chez les primipares. Économiquement, l’amélioration des taux compte aussi. Par contre la diminution des naissances entraine une baisse des ventes d’animaux.

En pratique, réservez l’allongement des lactations aux vaches hautes productrices à bonne persistance, saines en cellules et avec une bonne conformation de la mamelle. Veillez à éviter un engraissement excessif des animaux. 

La diminution du nombre de veaux nés peut limiter le renouvellement et retarder les réformes n’est pas toujours une bonne solution. 

Se ménager une période de 5 à 9 mois sans vêlage

Organiser une période sans vêlage permet d’alléger le travail en concentrant les astreintes sur certaines périodes, avec de bons résultats économiques. Cette pratique peut être mise en œuvre dans tous les systèmes à la condition que la conduite de la reproduction soit clairement définie et organisée.

Réserver une période sans vêlage est une solution pour :

  • Se dégager du temps libre ou être disponible pour d’autres travaux ;
  • Simplifier et optimiser la conduite du troupeau. Les tâches de surveillance sont ainsi regroupées à certaines périodes de l’année. Par ailleurs, les besoins des animaux étant plus homogènes, il est plus facile de les caler sur les disponibilités fourragères, d’opter pour une alimentation collective, ou encore de pratiquer la monotraite, en début ou en fin de lactation.

La ou les périodes choisies dépendent de la zone pédoclimatique, des objectifs de l’éleveur et des places en bâtiment, notamment en nurserie.

En pratique, le groupage se fait sans recours à des traitements hormonaux, mais grâce à une solide gestion de calendrier et une bonne surveillance. Cela nécessite aussi de faire vêler précocement les génisses.  

En revanche, ces différentes techniques ne peuvent pallier les difficultés de reproduction liées à des métrites notamment.

Des fiches d'aide à la décision existent pour faire le point sur les interventions aux vêlages, la délivrance manuelle et l’administration de prostaglandines.

Détecteurs de chaleur, de vêlage : qu’en penser ?

Détecter les chaleurs et les vêlages permet de réduire le travail d’astreinte en simplifiant la conduite et l’organisation. Mettre en œuvre cette technique innovante suppose de s’équiper avec des détecteurs adaptés. Pour bien choisir le détecteur de chaleur ou de vêlage, consultez l'annuaire des différents matériels existants, les résultats d’un essai comparatif et la fiche sur la rentabilité des détecteurs de chaleurs

Attention cependant à ne pas sur-détecter et sur-réagir : savoir qu’un vêlage est en cours ne justifie pas d’intervenir si tout se passe bien. Toute intervention augmente en effet le risque d’infertilité ultérieure.

Une suractivité modérée peut intervenir en cours de cycle, alors que la vache n’est pas en chaleur Ce phénomène est normal. Il est donc utile de vérifier que la précédente chaleur a bien eu autour de trois semaines avant.

Infertilité ou infécondité : trouver des solutions

Face à un souci de reproduction à l’échelle du troupeau, il est utile de hiérarchiser les causes possibles et de formuler des hypothèses, pour trouver des solutions. Vous pouvez vous aider d’un outil d’aide au diagnostic.


Nos référentes sont à votre écoute :

Guylaine TROU - Chargée d'études et de conseil Alimentation Santé Conduite - Tél. : 07 89 67 22 25 - Mail : guylaine.trou@remove-this.bretagne.chambagri.fr

Marylise LE GUENIC - Vétérinaire chargée d'études et de conseil Santé, Bien-être Production - Tél. : 06 78 70 71 44 - Mail : marylise.leguenic@remove-this.bretagne.chambagri.fr


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