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Maîtrisez les coûts et minimisez les pertes

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Maîtriser la santé du troupeau est un impératif pour le revenu et pour l’organisation du travail et au final le bien-être des hommes et des animaux. Cette maîtrise ne doit cependant pas se faire à n’importe quel prix ! Certaines pratiques sont indispensables alors que d’autres ne se justifient que dans certaines situations ou pour quelques animaux. Analyser le bilan de santé du troupeau et les différents postes de dépenses permet d’optimiser la santé du troupeau sans gaspiller.

Des disparités de coûts de la santé importantes selon les élevages.

Les frais vétérinaires représentent une part importante des frais d’élevage et ils sont très variables d’une ferme à l’autre. Ainsi, ils représentaient 23 % des frais d’élevage soit 9 €/1000 l en moyenne correspondant à 62 € par vache de 2014 à 2020 dans les 56 fermes du réseau Inosys BL Ouest.

A noter qu’il y avait plus de 30€ d’écart entre les plus et les moins économes.

A la ferme expérimentale de Trévarez, nous avons étudié plus spécifiquement les coûts de traitements des troubles de santé de 2013 à 2019. Les traitements mammites et tarissements représentent 46% des dépenses totales.

A noter que les coûts de santé ne comprennent pas seulement les frais vétérinaires (médicaments, interventions vétérinaires), mais aussi une partie des frais divers d’élevage : désinfection, hygiène de traite, parage, ainsi que les produits nutritionnels apportés en plus de la ration. Dans les 56 fermes du réseau Inosys BL Ouest, cela représentait 8.6€ /1 000l.

L’impact économique de la santé : 2/3 de pertes, 1/3 de coût

Le manque à gagner ou pertes (lait jeté, réforme, mortalité…) peut également être calculé grâce à un logiciel développé également par l’Ecole Vétérinaire de Nantes.

Dans toutes les évaluations faites, on retrouve toujours en moyenne 2 fois plus de pertes que de coût même si on observe également toujours de fortes disparités :

  1. Objectif à rechercher : peu de dépenses, peu de pertes
  2. Des pertes : revoir la prévention
  3. Des dépenses importantes, peu de pertes : des réductions possibles 
  4. Des coûts et des pertes : revoir la situation

 

Premier objectif : peu de troubles de santé

Le registre des traitements sanitaires permet d’étudier annuellement les fréquences de troubles. Voici quelques repères pour analyser la situation


Adaptez la prévention pour maitriser sans gaspiller.

Certaines pratiques préventives sont utilisées par sécurité, par habitude ou par crainte de voir le problème resurgir suite à un problème sanitaire. Elles ne sont pas toutes justifiées, peuvent se cumuler et entrainer un surcoût inutile et  donner l’illusion de la sécurité. Ainsi, les produits nutritionnels sont rarement utiles et rentables en systématique. Dans d’autres cas au contraire, la prévention est arrêtée à tort. C’est par exemple le cas de l’arrêt de la désinfection des trayons en été si la situation leucocytaire n’est pas complément maîtrisée.

Pour y voir clair, vous pouvez commencer par vous interroger sur vos propres gestes de prévention :

  • Pourquoi je fais ce geste ? Suite à quel évènement? Quel a été le résultat ?
  • Le problème de départ persiste-t-il ou bien ai-je apporté des corrections efficaces ?
  • Combien me coûte cette pratique préventive, en euros et en temps (le cumul peut parfois être impressionnant)


Pour vous aider vous trouverez ci-dessous des fiches pratiques.

Notre référent bovins lait est à votre écoute :

Fanny HANSER - Conseillère et chargée d'études - Production laitière - Tél. : 06 22 53 21 44 - Mail : fanny.hanser@remove-this.bretagne.chambagri.fr

Sophie TIRARD - Chargée de mission et de conseils en systèmes laitiers - Tél. : 06 78 82 36 83 - Mail : sophie.tirard@remove-this.bretagne.chambagri.fr